Le quotidien La Croix consacre une page entière sur le père Aljandro Moreno. Ce religieux salésien devenu sociologue a fondé en 1984 à Caracas le Centre d'investigations populaires et reste, à 79 ans, l'un des meilleurs spécialistes des « barrios » vénézuéliens. Il porte le même patronyme qu'un célèbre footballeur vénézuélien. Mais cet Alejandro Moreno-là est un salésien de Don Bosco âgé de 79 ans, réputé pour ses travaux sur la délinquance et la violence au Venezuela et chroniqueur régulier dans l'hebdomadaire El Nacional . Un coup d'œil aux rayonnages de livres qui tapissent son bureau sombre, à l'entrée du grand collège salésien Saint-François-de-Sales, au centre de Caracas, suffit à mesurer l'étendue de ses recherches. Il n'est guère d'ouvrages sur la société vénézuélienne parus depuis cinquante ans qu'il n'ait mémorisés.