Jésus, le premier scout

31 janvier 2019

Jésus, le premier scout

« Toujours prêt ! », cet appel de Baden Powell, le fondateur du scoutisme, résonne dans la tête de millions de jeunes à travers le monde. Sur les routes, au contact de la nature, et témoins de la fraternité entre les peuples, les scouts sont les héritiers en marche du Christ. Interview de Xavier de Verchère à propos de son livre « Jésus, le premier scout ».

 

Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?

Livre 

Jésus, le premier scout, Xavier de Verchère

Editions Le Cerf, Collection Spiritualité

En vente sur : editions-donbosco.fr

Depuis quelques années, des laïcs engagés et des aumôniers scouts pressentent l’enjeu de remettre le « spirituel » au cœur du scoutisme. Notre spiritualité n’est pas un beau message, un secteur ou une dimension transversale. Elle est une Personne. « Le Christ doit pouvoir rayonner au cœur de notre mouvement », comme le disait le Père Sevin, fondateur des Scouts de France. Jésus est pour nous « le scout », l’éclaireur de notre vie, le guide sur notre route, celui qui apporte la Paix. La vie de Jésus est une vraie source d’inspiration.

Nous savons que vous êtes prêtre salésien de Don Bosco. Quel est votre lien avec le monde scout ?

Je suis maintenant aumônier du service international des Scouts et Guides de France, après avoir été aumônier national des Pionniers & Caravelles (14-17 ans). Le rassemblement You’re Up de 15 000 pionniers en 2015, a été déterminant dans ma compréhension de la vie scoute. Selon moi, l’aumônier doit être « scout dans l’âme » s’il veut donner une âme au scoutisme. Vivre dans la nature, jouer avec les jeunes, les aider à bâtir leurs projets, relire leur expérience, célébrer les bienfaits de Dieu, nourrit mon ministère. Prêtre, scout et salésien, c’est tout un !

Quels sont les liens entre le scoutisme et le charisme de Don Bosco ?

D’abord, le scoutisme est, comme pour Don Bosco, un mouvement d’éducation globale qui intègre la vie spirituelle. Deuxièmement, il veut accueillir tous les jeunes. Enfin, il veut les aider à devenir des « citoyens heureux, actifs, créatifs, artisans de paix. » Des mots qui résonnent fort pour les salésiens : Don Bosco voulait former d’honnêtes citoyens. Quand on regarde de près, d’autres points de convergence apparaissent : l’engagement par la promesse, la progression personnelle à partir de ses propres talents, la vie en équipe… Selon moi, Baden Powell et Don Bosco ont eu pratiquement la même intuition à cinquante ans d’écart. Aujourd’hui, comme hier, dans un monde en mutation, il est nécessaire de prôner un système où le jeune ne soit pas spectateur mais acteur de son processus éducatif et du monde dans lequel il vit.

 
 
 
 

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