« Il était une fois l’abbé Vauloup… » l’histoire de l’établissement Giel Don Bosco mis en scène

4 octobre 2018

« Il était une fois l’abbé Vauloup… » l’histoire de l’établissement Giel Don Bosco mis en scène

Pierre Chopin, salésien de Don Bosco à Giel Don Bosco, a créé une pièce de théâtre sur la naissance et l’évolution de l’établissement en cinq scènes. Intitulée « Il était une fois l’abbé Vauloup », le fondateur de l’Orphelinat de Giel, cette pièce a été jouée dimanche 16 septembre par des élèves de 4e dans l’amphithéâtre du lycée. Plus de 400 spectateurs enchantés ont assisté – et même participé – à la représentation. Interview du père Pierre Chopin.

 

Comment avez-vous imaginé la pièce « Il était une fois l’abbé Vauloup », le fondateur de l’Orphelinat de Giel ?

Depuis novembre dernier, j’avais en tête le 150e anniversaire de la fondation de Giel tout en préparant Noël. La première mouture de cette pièce a été jouée pour la fête de Don  Bosco en janvier 2018, jour de l’ouverture du 150ème et a servi de parole de Dieu pour la messe. Ce sont les mêmes élèves de 4e qui ont rejoué la pièce le 16 septembre, après des entraînements intensifs durant un stage d’une semaine. Les jeunes sont aujourd’hui heureux de leur exploit.

Vous avez créé le texte de la pièce ?

J’avais en ma possession le livret de l’Opéra- rock en allemand Eviva Giovanni (1986) avec sa traduction en français et les partitions de chants. J’ai retenu trois chants que j’ai adaptés :

  • « Rien je n’suis vraiment rien », la chanson de Barthelemy Garelli dans l’Opéra Rock
  • « Si petit et si grand qui sont-ils ? » : chanson de Don Bosco avec Barthélémy Garelli,
  • Le chant final : « e viva don bosco ».

Bien sûr, j’ai adapté ces trois chants, musique et paroles, tous accompagnés à la guitare.

Que raconte la pièce « L’abbé Vauloup » ? Comment parle-t-elle du passé de Giel Don Bosco ?

La 1ère scène : « 1868, quelque part en Normandie dans la rue », raconte la situation des enfants des rues en Normandie. Il y a de nombreux écrits sur leur situation à cette époque qui m’ont inspiré pour l’écriture des dialogues. Le talent d’un joueur d’accordéon de 4ème, acteur dans ma pièce, m’a aidé à construire la scène de la rue. J’ai aussi été inspiré par mon travail pendant 10 ans auprès des enfants de la rue à Brazza. Cette première scène se termine par la chanson : « Rien j’suis vraiment rien » chantée par le collégien acteur chanté par un collégien acteur et que j’accompagne à la guitare.

La 2e scène : « Je suis fatiguée tous les jours » est une projection de gravures d’enfants dans les mines et les filatures que j’ai puisées dans Internet. Pendant la projection une jeune actrice est sur scène et raconte sa vie de travail dans la mine.

La 3e scène : « Rencontre avec l’abbé Vauloup » raconte l’arrivée des deux premiers enfants chez l’abbé Vauloup et sa sœur. La référence à la rencontre de Barthelemy Garelli et Don Bosco m’a inspiré pour rédiger les dialogues de la rencontre. Elle s’ouvre par la 2e chanson : « Si petit et si grand », que je chante moi-même, et se termine par l’Alléluia de Leonard Cohen que tous les spectateurs ont repris.

La 4e scène s’intitule : « Première leçon de caté avec l’abbé Vauloup ». Elle est suivie d’une chanson : « Fais du feu dans la cheminée » reprise par les spectateurs.

La 5e scène : « Eviva Jacques Vauloup » se situe 150 ans après. J’ai fait intervenir un descendant du comte de Caulaincourt, cofondateur de Giel, qui est en terminale à Versailles. Ses parents ont encore leur maison du temps de l’abbé Vauloup à Giel. Tous les acteurs sur scène ont fait parler le jeune Victor de Caulaincourt sur la participation de son quatrième fois arrière-grand-père. Assez impressionnant d’entendre un petit-petit-petit-petit-fils parler de son ancêtre !

Et la préparation technique du spectacle ?

La technique du spectacle a été préparée par une équipe de trois jeunes en Terminale « froid et climatisation » et « menuiserie » : éclairage, projection, mise en scène. Il y a de vrais talents dans le lycée. Lucas, frigoriste, a passé une semaine de ses vacances à Giel pour mettre aux normes la cabine technique, les éclairages de scène et la salle. Ils ont travaillé seuls en jeunes, chacun responsable de sa partie technique. J’ai eu à faire avec des jeunes super actifs.

Grâce à eux, toutes les paroles des chansons ont été projetées sur écran. Ce qui a facilité la participation des 300 spectateurs de la salle : ils ont tous entonnés les chants lancés par les comédiens.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la mise en scène ? A réaliser cette pièce de théâtre ?

Ma participation au suivi, et à la tournée de la Don Bosco Academy fut pour moi plus qu’une école. Avec M. de Groulard, le metteur en scène, j’ai beaucoup appris. Ce n’était pas ma première expérience. Au Gabon, durant 14 ans, j’ai fait du théâtre classique d’auteurs africains comme metteur en scène. J’ai même été prof de littérature africaine dans un lycée en 1e. Et puis, la présence du Père Hubert Geelen, le directeur des études du collège, m’a été précieuse pour motiver les jeunes.

Et le lien avec le Giel Don Bosco d’aujourd’hui ?

Pour ne pas rester sur une vision historique, M. Lerondel a proposé un clip sur le Giel d’aujourd’hui et le Giel de demain.

Oeuvres salésiennes