La Fondation Don Bosco de Nice fête les 140 ans du système préventif

30 janvier 2018

La Fondation Don Bosco de Nice fête les 140 ans du système préventif

A l’occasion du 140è anniversaire du système préventif, la Fondation Don Bosco de Nice a célébré, les 27 et 28 janvier, l’événement en proposant diverses manifestations. Toutes les générations ont été acteurs de la fête, en famille, à la manière salésienne.

 

Il y a 140 ans… 

Don Bosco a laissé son empreinte à Nice. Il y a 140 ans, il a fondé sa première maison hors d’Italie en 1877 et, lors de son inauguration, il parla pour la première fois de son système préventif.

En 1877, au début de l’œuvre, le patro St Pierre (c’était son nom à l’époque) commençait avec 9 élèves ; aujourd’hui ils sont 1603 à la Fondation Don Bosco.

En 1875, il y avait beaucoup d’adolescents moralement abandonnés dans le Nice du 19ème siècle qui venait d’être rattaché à la France, quinze ans auparavant. Les Conférences de St Vincent de Paul prospéraient en Italie et Don Bosco en faisait partie. En France, un avocat Ernest Michel, formé à l’université de Turin, allait convaincre Don Bosco de venir à Nice. Mgr Sola, évêque de Nice, était un compatriote et un vieil admirateur de Don Bosco. Il souhaitait lui aussi la venue de Don Bosco dans sa ville. Très vite, on trouva une propriété avec maison et jardin au bord du Paillon, la villa de Mme veuve Paul Gauthier, place d’Armes. Pour trouver de l’argent, les messieurs de la conférence St Vincent de Paul, allaient eux-mêmes tendre la main et faire la quête. Il fallait trouver 90.000 francs à l’époque, et c’était beaucoup !

La première année, en 1877, les enfants du patro St Pierre vont passer de 9 à 45 en très peu de temps. Aux ateliers de cordonnerie et de menuiserie on ajoutait un atelier de tailleurs. Don Bosco était très fier de cet agréable maison qu’il viendra inaugurer le 12 mars 1877.

140 après, l’œuvre « Fondation Don Bosco Nice » s’est grandement développée et fait la fierté des Niçois, des responsables de la maison, des professeurs, mais aussi des parents et des élèves. L’établissement est riche d’un collège, d’un lycée général et technologique, d’un centre de formation d’apprentis, un centre de formation continue, d’un internat, d’une église, la basilique Notre Dame Auxiliatrice, et d’un service de prévention, le Valdocco.

Fidèle à l’esprit de son fondateur, la maison salésienne Don Bosco Nice veut être, tout à la fois, un lieu qui accueille, une école qui offre une formation technique et intellectuelle, une chapelle qui répond à la quête du sens et une cours de récréation où les complicités se créent et où la personnalité s’affirme.

Avec un Rallye dans la ville, les jeunes découvrent l’histoire de Don Bosco

Le vendredi, des jeunes venus de 10 établissements Don Bosco de la région PACA se sont livrés à une véritable chasse au trésor sur les pas de Don Bosco à Nice. Ils revinrent enchantés de leurs découvertes et de leurs rencontres.

Jean-Marie Petitclerc analyse la méthode pédagogique de Don Bosco

Le vendredi soir, le Père Jean-Marie Petitclerc, avec son enthousiasme habituel, donna une conférence sur le système préventif devant un auditoire de parents d’élèves, de professeurs, et de responsables de la maison. Un livre, « Le système préventif d’hier à aujourd’hui… Et pour demain ? » a été édité, en le resituant dans son contexte et en l’actualisant, avec pour seul but celui que s’est fixé Don Bosco : réussir l’art si complexe de l’éducation des jeunes.

Les parents découvrent l’approche réflexive, ludique et artistique

Après la journée jeu et réflexion, il y eut celle des jeunes et des familles ensemble. L’après-midi du samedi 27 janvier leur était consacré avec des activités et des jeux pour toutes les tranches d’âge. Don Bosco s’en réjouissait. Il y avait même un clown, prénommé Papi, provincial de Don Bosco, accompagné de Bagatelle, sa marionnette bleue. Il faisait la joie des petits et les grands. Les adolescents participèrent à un challenge « Festi-Sport » grâce à un immense babyfoot gonflable.

Les parents se retrouvèrent au CDI pour une rencontre « Thé- Parent » autour du thème : « éduquer de manière préventive en famille ». Une rencontre d’ailleurs proposée chaque mois à la Fondation Don Bosco-Nice au sein du Valdocco.

La Célébration à Notre Dame Auxiliatrice : « Sois joyeux »

A 18 heures, une célébration festive eut lieu à l’église Notre Dame Auxiliatrice, présidée par Mgr André Marceau, l’évêque du diocèse. Dans son homélie, il développa les valeurs du système préventif en reprenant quatre verbes du pape François : accueillir, discerner, accompagner, intégrer. « Notre société en mal de vivre, disait-il, a besoin de parents et d’éducateurs qui croient dans les jeunes et leur font confiance. Eduquer c’est aller de l’avant avec un cœur positif. » Les chants, soutenus par la chorale et les instruments de musique et les évolutions des jeunes avec des rubans donnaient vie et couleur à la célébration.

Les quatre approches de la pédagogie et de la spiritualité salésienne étaient offertes à Dieu au cours de cette eucharistie, en la fête de St Jean Bosco : l’approche festive, l’approche réflexive, l’approche artistique et l’approche spirituelle. Cette fête marquait le sommet de cet anniversaire. Don Bosco n’aimait-il pas répéter à ses jeunes : « Sois joyeux » !

 

Honneur à Bernard Chastang, le directeur de la Fondation Don Bosco Nice

A l’issue de cette belle célébration, des personnalités ont pris le temps d’honorer le travail de Bernard Chastang, le directeur actuel de Don Bosco-Nice. Trois personnes ont pris la parole : le P. Alain Beylot président de la Fondation Nice, le P. Daniel Federspiel, provincial France Belgique-Sud, et M. Emile Serna, inspecteur général de l’Education Nationale.

Après avoir retracé tous les trois de façon élogieuse le cursus du directeur, Monsieur Emile Serna l’éleva dans l’Ordre des « officiers des palmes académiques », une distinction bien méritée, selon les propos mêmes de l’inspection académique de Nice qui mentionnait « l’ardeur, le sérieux, le calme à toute épreuve et surtout l’attention aux jeunes en difficultés, déployés par Monsieur Bernard Chastang dans son établissement de Don Bosco-Nice.» M. Bernard Chastang, avec beaucoup d’émotion, allait répondre à cet honneur qui lui était fait en disant que la « rosette » qu’on lui remettait il la partageait amplement avec Nicole, son épouse, ses 4 enfants, mais aussi avec tout le personnel de Don Bosco Nice qui donnait une âme toujours salésienne à la maison fondée par Don Bosco il y a 140 ans.

En conclusion de ces deux journées, nous pouvons dire que le regard porté sur le jeune par Don Bosco est toujours d’actualité. Il est fait de bienveillance, d’accueil inconditionnel et d’espérance. Plus les jeunes aujourd’hui sont marqués par les épreuves et les difficultés, par la dureté de la vie, plus ce regard est vital.

Cette pédagogie, véritable trésor légué par Don Bosco, existe toujours. Don Bosco Nice en est un exemple vivant ! Pas seulement Don Bosco Nice mais encore toutes les maisons du réseau de la province France-Belgique Sud dans lequel on applique la même pédagogie. Une belle mémoire valorisée auprès des jeunes, de leur parents et de leurs éducateurs.

 

Oeuvres salésiennes