Protection de l’enfance : dans le Val d’Oise, trois œuvres salésiennes se regroupent pour former « Bosco-Avenir »

20 décembre 2025

Protection de l’enfance : dans le Val d’Oise, trois œuvres salésiennes se regroupent pour former « Bosco-Avenir »

A compter du 1er janvier 2026, les trois associations de protection de l’enfance situées dans l’agglomération de Cergy-Pontoise et membres du réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS), La cité de l’Espérance, Notre-Dame de Montmélian et Garelli 95, seront réunies au sein de l’association Bosco-Avenir.

La Cité de l’Espérance a été créée en 1952 par le père Jean Duvallet et a pour vocation d’héberger et de remobiliser 40 adolescents, garçons et filles de 11 à 21 ans, déscolarisés ou en voie de déscolarisation. Notre-Dame de Montmélian, fondée en 1970 à Saint-Witz, a, elle, été reprise par les dirigeants de la Cité en 1995 à la demande du Département du Val d’Oise. La structure héberge et protège 55 enfants, adolescents, garçons et filles de 4 à 21 ans, et des fratries en insistant sur l’importance de la scolarité.

Enfin, Garelli 95 a été créée en 2019 par les deux associations, avec le soutien du réseau Don Bosco, en réponse à un appel à projet du conseil départemental. Elle protège, accueille et insère 70 mineurs étrangers isolés.

Pourquoi Bosco-Avenir ?

Les trois associations se réunissent donc à compter du 1er janvier et prennent le nom de Bosco-Avenir. Ce nom a été retenu à la suite d’un concours d’idées et a été validé par les assemblées générales des 15 et 17 décembre 2025. Jean-Paul Malleret, président, explique ce choix :
« BOSCO car, à la suite de nos fondateurs, Jean Duvallet et Yves Bériot, nous voulons éduquer les jeunes « à la manière de Don Bosco », dans la confiance, l’espérance et l’alliance décrits par la charte DBAS annexée à tous les contrats de travail. Cette pédagogie, actualisée à notre temps, nous a été transmise par les Salésiens, notamment par le père Jean-Marie Petitclerc.
AVENIR, car c’est bien pour que leur « à venir » soit ouvert que nous accueillons les jeunes, que nous croyons en eux, que nous les encourageons, que nous leur disons : ‘Tu peux, tu as de la valeur, tu n’es pas seul, prépare un avenir partagé et heureux (heureux car partagé), espère dans la vie, crois au bonheur’. Oui, lorsqu’on est placé à la Cité de l’Espérance, à Notre-Dame de Montmélian ou à Garelli 95, malgré une situation familiale douloureuse, on peut vivre une enfance épanouie, « s’autoriser à grandir », faire des choix, trouver sa voie, valoriser ses talents. Leur à-venir leur appartient, mais à nous revient la responsabilité de le rendre possible. »

Ce rapprochement associatif a pour premier but de simplifier les organisations et les gouvernances : faciliter le renouvellement de nos administrateurs ; confier le pilotage à un directeur général afin de soutenir les directeurs (souvent écartelés entre leurs rôles éducatif, de management, budgétaire, techniques…) ; renforcer le professionnalisme des équipes en matière de RH, de finances, de travaux, de pilotage de la qualité ; pérenniser notre autonomie.

Trois assos, une même inspiration

« L’idée de ce rapprochement a vite fait consensus. Les esprits (salariés, bénévoles, adhérents) y étaient prêts. Notre appartenance au réseau Don Bosco fait unité, chaque salarié reçoit le livre Les 12 mots clés de la pédagogie de Don Bosco, les trois associations ont la même inspiration laïque et chrétienne, la même culture associative, le même état d’esprit. Beaucoup de réalisations sont d’ores et déjà communes. ARIA 95, Garelli 95, psychologues et chefs de service travaillent ensemble. Depuis trois ans, une rencontre-débat réunit les salariés et bénévoles des trois associations. Tous les 2 mois paraît une ‘Lettre aux Amis’ commune, etc. » détaille Jean-Paul Malleret.

Les représentants du personnel des trois associations ont donné un avis favorable à cette fusion. Avec les directeurs, ils ont signé un accord de substitution qui va permettre à chaque salarié de bénéficier des meilleures conditions d’organisation du travail issues des accords actuellement en cours à la Cité de l’Espérance et à Notre-Dame de Montmélian. « Et comme prévu, nous avons lancé le recrutement d’un directeur général« , poursuit Jean-Paul Malleret.

Chaque établissement conserve sa spécificité et son autonomie éducative : les adolescents en voie de déscolarisation pour la Cité, les fratries et la réussite par l’école pour Notre-Dame de Montmélian, les Mineurs Non Accompagnés pour Garelli 95. Ils forment un ensemble de 120 salariés au service de 178 enfants du Val d’Oise.

 

Pour aller plus loin : ce clip de jeunes de Garelli 95, distingué lors du Festiclip 2024.

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