A Bailleul, la Maison Sainte-Marie – Don Bosco fête ses 60 ans et réalise des plaques pour tous les établissements catholiques du diocèse de Lille

5 juillet 2025

A Bailleul, la Maison Sainte-Marie – Don Bosco fête ses 60 ans et réalise des plaques pour tous les établissements catholiques du diocèse de Lille

Une institution qui fête ses 60 bougies … C’est que vit cette année la maison Sainte-Marie – Don Bosco de Bailleul. Retour sur l’histoire peu banale d’une maison passée en six décennies de 50 élèves à plus de 1000 apprenants !

Aaron, Arthur et Cassandre, lors de la mise à l’honneur à Lille, avec Mme Marcant, Mme Balza , M. Huberlant et M. Retaux.

Mais avant de remonter loin dans l’histoire de la ville de Bailleul, célébrons une réussite toute fraîche : la section graphique de la maison salésienne bailleuloise a été choisie pour réaliser les plaques qui vont être apposées à l’entrée de chaque établissement catholique d’enseignement du diocèse de Lille. Pour l’occasion, trois élèves, Aaron, Arthur et Cassandre, élèves de BMA2, ainsi que leur enseignante, Mme Balza, ont été reçus par Olivier Deltour, directeur diocésain de Lille et ont été chaleureusement félicités par l’ensemble des chefs d’établissements, réunis en assemblée !

Mais revenons désormais à ce soixantième anniversaire : pour tout comprendre, il faut parfois remonter à l’année… 1841 ! Les Dames de Saint-Maur (sœurs de l’Enfant Jésus-Nicolas Barré) créent une école maternelle et primaire à Bailleul. Et ce sont elles qui, plus d’un siècle plus tard, pour l’année scolaire 1964-1965, ouvrent un cours technique au sein de l’Institution Sainte-Marie qui regroupait déjà une école, un collège et un lycée général pour les filles.

Né d’un regroupement

A la fin des années 1960, les trois acteurs de l’enseignement scolaire catholique à Bailleul (les salésiens de Don Bosco pour le collège Immaculée-Conception, les sœurs de Saint-Maur pour Sainte-Marie et les frères de Saint-Gabriel pour le collège Saint-Albert) réfléchissent à la création d’un réseau scolaire unifié. La première pierre est posée dès 1969 avec le regroupement du « collège des filles » (Sainte-Marie) et celui des garçons tenu par les salésiens. Le père Léon Cotten, salésien (décédé en 2021), devient directeur des deux sites du collège.

En 1972, la tutelle de l’œuvre regroupant les trois anciennes écoles secondaires de la ville « bascule » complètement dans le réseau Don Bosco. Mais des religieux et religieuses des trois congrégations travaillent ensemble sous la direction du P. Casimir Le Bras, salésien. La même année, est lancée une classe de BEP Agent administratif qui accueille 50 élèves répartis en deux classes.

L’école technique devient LEP

En 1976, le père Le Bras cède la place au père Bernard Bloyet qui est donc directeur du collège (630 élèves à la rentrée 1979) et de l’annexe de Sainte Marie (qui compte déjà 120 élèves). Conformément à la loi Habby, il prépare la scission : à la rentrée 1979, le collège devient collège privé Immaculée Conception, l’école technique Sainte-Marie devient lycée d’enseignement professionnel (LEP) Sainte-Marie. Ce dernier s’est doté d’un internat dès 1974 et, à la formation BEP agent administratif, s’est ajouté un BEP comptable-mécanographe puis, en 1980, un BEP agencement bois. Ce qui porte l’effectif à environ 150 élèves. La même année, le lycée réintègre ses locaux historiques de la rue Emile-Hié.

L’année 1985 marque un tournant : après neuf années à la tête de l’institution, le père Bloyet quitte Bailleul. Dans son édito de juin 1985, qu’il intitule simplement « Au revoir », il termine par ces quelques mots qui rétrospectivement, apparaissent remplis de bon sens : « L’informatique va nous envahir : apprendre l’usage de cet outil, l’utiliser dans l’enseignement est devenu un devoir pour tous les professeurs. Les ordinateurs sont en place. Il faudra le courage de s’en servir. Faites confiance aux successeurs : ils mèneront le bateau à bon port. »

M. Allely, formateur au centre, lors de la messe des 60 ans.

Les premiers directeurs laïcs, en 1985

Dominique De Lat prend la direction du collège tandis que Régis Vandenbogaerde prend la direction du LEP Sainte-Marie. Collège et lycée sont désormais distincts. Le lycée compte un peu plus de 150 élèves, ils seront 550 dix ans plus tard… Création d’un BEP dessinateur en Génie Civil, formation complémentaire en aluminium PVC, des formations sont lancées, et en 1986, est créé un centre de formation pour les adultes demandeurs d’emploi (bureautique, menuiserie et restauration collective).

Deux ans plus tard, se mettent en place les premiers bacs pros puis c’est l’ouverture en 1990 d’une filière « arts graphiques » et en 1992 d’une section hôtelière. Le lycée comptait 700 élèves en 2006 et voit s’ouvrir une filière art floral en 2010. L’internat, ouvert dès 1974, ne cesse lui aussi de grandir.

 

Espérance et confiance

Les différents chefs d’établissement : Mme Marcant, M. Bulteau, M. Joye, M. Vandenbogaerde, M. Doublet.

A M. Vandenbogaerde ont succédé comme directeurs Benoît Bulteau pour le lycée et Patrice Joye pour le centre Don Bosco et la coordination de l’institution. M. Franck Doublet a remplacé M. Bulteau en 2012 avant de transmettre le flambeau à Mme Isabelle Marcant, chef d’établisssement du lycée Sainte-Marie en codirection avec M. Joye, toujours directeur du centre Don Bosco.

Dernier grand changement en date : en 2020, le lycée professionnel Sainte-Marie et le Centre Don Bosco sont devenus la Maison Sainte-Marie – Don Bosco.

« Vous m’avez sauvé ! Je pense que c’est la phrase la plus forte que j’ai entendue depuis mon arrivée au lycée. Elle ne s’adressait pas à moi ni à quelqu’un en particulier je crois, elle était destinée à l’ensemble de la communauté de Sainte-Marie, pour remercier d’une présence à un moment, d’un témoignage de confiance, du petit mot à l’oreille encouragé par Don Bosco » souligne Isabelle Marcant, chef d’établissement depuis la rentrée de septembre 2024, lors de la célébration de ces 60 ans. « Depuis 60 ans, tous ceux qui font vivre notre lycée, quelque soit leur fonction, s’y investissent avec un regard d’espérance et de confiance pour chaque jeune. C’est toute la force de notre Maison. Sauver, c’est peut être simplement accueillir et élever, dans le sens de faire grandir. »

 

Nicolas BOGAERT

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