Une comédie musicale sur le thème du harcèlement avec les jeunes de la pastorale salésienne de Baimbridge
7 juin 2025

Pour la fête de Marie Auxiliatrice, le 24 mai, la pastorale des jeunes salésienne en Guadeloupe, au cœur de la paroisse Saint-Luc à Baimbridge, s’est lancée un grand défi : une comédie musicale ! Une belle réussite éducative pour les 60 participants et leur famille.
En effet, tous les acteurs passaient sur scène – prêtée par la ville – pour la première fois ! « C’était la première fois que je participais dans une scène de théâtre et pour une première j’ai ressenti beaucoup de joie, surtout lors du jour final, devant les spectateurs, qui rigolaient et qui souriaient » nous confie Lyveen, élève de 3e, qui interprétait le premier rôle. Les jeunes ont en fait été impliqués du début jusqu’à la fin : ce sont ceux de la chorale qui ont choisi le thème (le harcèlement) et écrit le texte. Lisa, en première, confirme : « C’était très intéressant, je me suis bien amusée. J’ai pu faire rire les gens, transmettre le message qu’on a voulu faire passer. Ça a été très bien reçu, donc je suis très contente. »
Un dialogue entre le public,
une psychologue et un parent d’élève
Ludmilla, la chef de chœur des Colibris, la chorale des jeunes, ajoute : « Ce thème a d’ailleurs donné lieu à un moment fort de la soirée, avec un échange enrichissant entre le public, une psychologue et un parent d’élève. Ce dernier, très ému, a pu voir son propre fils incarner un rôle important sur scène. » Une dizaine d’adultes se sont en effet mobilisés autour des jeunes et ont réussi à faire vivre une expérience forte dans une mixité sociale très présente à la paroisse, située en quartier prioritaire de la Ville. « La cohésion entre les participants, notamment les groupes de catéchisme, a été remarquable. Une belle énergie s’est dégagée tout au long du spectacle, particulièrement autour d’un sujet fort et d’actualité. »
Fierté
Cette expérience a aussi été riche sur le plan éducatif. Lisa a pu prendre du recul sur sa famille : « Moi j’étais dans le rôle de la maman, donc ça peut donner une idée sur ce que les parents ressentent, des fois, face à ce que les enfants font. » L’identification au personnage n’a pas été simple pour Lyveen qui jouait le harceleur : « Jouer le rôle de Joris était un peu difficile au début, car jouer le rôle du harceleur n’est pas évident surtout pour moi qui ne suis pas comme ça dans ma vie de tous les jours. » Tyler, son ami sur scène et depuis cette année à la paroisse, lui aussi en troisième, complète : « J’étais celui qui était censé changer le harceleur en enfant de Dieu. Pendant les répétitions, il y avait de bons délires ! C’est quand même un très bon message. » Et d’ajouter à destination des plus jeunes : « Votre époque ne sera jamais aussi meilleure que la mienne ! » La fierté était palpable…
Emmanuel PETIT
Salésien de Don Bosco