Une plaque, un arbre, des mots : l’hommage à Mathias Billiez, enseignant de la Fondation Don Bosco assassiné lors de l’attentat de Nice de 2016
2 mai 2025

Le 14 juillet 2016, sur la promenade des Anglais, un professeur de la Fondation Don Bosco de Nice, Mathias Billiez, perdait la vie, aux côtés de son épouse Odile. Le 26 avril, dans le cadre de cette année très particulière à Nice puisque l’on y célèbre les 150 ans de l’arrivée des premiers Salésiens en France, un hommage lui a été rendu : « Mathias incarnait l’esprit de cette maison »
Sur les réseaux sociaux, plusieurs anciens élèves ont témoigné de leur émotion. « Un souvenir indélébile de Monsieur Billiez… Il restera toujours dans nos cœurs, un enseignant exemplaire et à l’écoute… Que de bons souvenirs en tant qu’élève » écrit Nicolas Jeanroy. « Encore beaucoup d’émotions… pour ce super prof de math qui restera toujours dans nos mémoires et nos cœurs« , ajoute Wilfried Zimmermann.
Samedi 26 avril donc, une plaque a été dévoilée en l’hommage à l’enseignant sur la façade de Don Bosco Nice.
Engagement et humanité
« C’est avec une émotion profonde et sincère que nous nous retrouvons aujourd’hui pour un moment de recueillement, a souligné Jean-Luc Vigliecca, chef d’établissement, dans son discours. L’année 2025 marque un anniversaire hautement symbolique : les 150 ans de la présence des Salésiens à Nice et de la création de l’œuvre Don Bosco dans notre ville. Première maison salésienne établie hors d’Italie, Don Bosco Nice fut fondée par Jean Bosco lui-même. Dans ce contexte de mémoire et de transmission, il nous a semblé essentiel de rendre hommage à celles et ceux qui, par leur engagement et leur humanité, ont incarné l’esprit de cette maison. »
Et de poursuivre : « Mathias, ce n’était pas seulement un enseignant. C’était une présence rassurante, une écoute attentive, un sourire apaisant. Il allait à la rencontre des jeunes, parfois éloignés de l’école, les accueillait avec bienveillance, les accompagnait sans jamais juger. Il possédait cette qualité rare : faire grandir ceux qu’il croisait — non seulement par ce qu’il transmettait, mais par ce qu’il était, par sa manière d’être, son attention à chacun, son humanité. »
Deux présences, fondatrice et fraternelle
Les parents de Mathias, accompagnés du maire de Nice, Christian Estrosi, ont donné les premiers coups de pelle afin de planter un olivier (un arbre que Mathias affectionnait tout particulièrement) dans le square voisin. « Dans quelques semaines, ce square portera le nom de Jean Bosco. Une sculpture commémorative y sera installée face à l’olivier de Mathias, expliqua Jean-Luc Vigliecca. Quelle belle symbolique pour notre maison que de rassembler en un même lieu ces deux présences: l’une fondatrice, l’autre fraternelle. »
« Il croyait en ses élèves »
Les parents de Mathias ont également visité la salle de classe dans laquelle enseignait leur fils. « Mathias incarnait profondément les valeurs salésiennes, à l’image de cette parole de Don Bosco : sans affection, pas de confiance. Sans confiance, pas d’éducation, leur a dit le chef d’établissement. Il vivait cet idéal. Il ne se contentait pas d’enseigner : il soutenait, encourageait, relevait. Il croyait en ses élèves, souvent bien avant qu’ils n’osent croire en eux-mêmes. »