Vingt et un nouveaux salésiens coopérateurs en France en 2025 : « Ils trouvent dans la famille salésienne et dans la pédagogie de Don Bosco ce qu’ils recherchaient sans en avoir parfois conscience »
7 juin 2025

En 2025, la France va compter 21 salésiens coopérateurs en plus ! Après Florence en janvier, Claire et Claude en mai, le mois de juin va voir 17 femmes et hommes prononcer leur promesse. Pour Danièle Sciacaluga, coordinatrice provinciale pour la France, ces laïcs qui s’engagent à la suite de Don Bosco contribuent « à la réussite de la mission salésienne auprès des jeunes et dans les milieux populaires ».

Danièle, ici lors la promesse de Claude Farabet le 31 mai.
DBA : Danièle, 21 promesses la même année, c’est du jamais-vu pour la province de France, non ?
Danièle : oui, c’est exceptionnel ! Nous avons cette année deux promesses au centre de Ressins (Florence, Claude), une promesse à Argenteuil (Pascal), une promesse à Gradignan (Etienne), 16 promesses à Lyon (Claire, Agnès, Anne, Bénédicte, Benjamin, Benoît, Catherine, Claire, Fabrice, Guillemette, Isabelle, Louis, Marc, Mickaël, Pascale et Thaïs) et 1 promesse à Wittenheim (Edith, en décembre).
DBA : quel est le profil de ces femmes et hommes qui décident de s’engagent à la suite de Jean Bosco, comme coopérateur laïc ?
Danièle : en fait, toutes ces personnes étaient déjà des Salésiens coopérateurs depuis longtemps, mais sans le savoir, de par leur foi et leurs engagements auprès des jeunes, ils sont ceux que j’appelle les “coops non identifiés “. Cela commence toujours par un appel à donner un “petit coup de main“ de la part de frères salésiens ou de sœurs salésiennes, ou bien de la part de salésiens coopérateurs, pour la catéchèse, pour l’aumônerie, pour un temps fort type Campobosco, pour une sortie scoute, une animation en bidonville auprès des enfants Roms, une aide au devoir au Valdocco ou dans un établissement salésien.
Ils viennent et… ils voient ! Ils voient que ça leur plaît et que les valeurs salésiennes correspondent, en fait, aux leurs. Ils découvrent une pédagogie et une spiritualité attractives et correspondant à leurs attentes. Ils s’épanouissent au sein d’une famille qu’ils apprécient, ils en aiment l’ambiance et l’esprit. Ils y trouvent ce qu’ils recherchaient sans en avoir parfois conscience.
Et pas à pas ils désirent faire pleinement partie de cette famille qui les attire et officialisent alors cette appartenance en demandant à faire leur promesse de salésien coopérateur.
La « promesse » est un engagement de vie à suivre le Christ de par son baptême mais à la manière de Don Bosco, selon sa pédagogie et selon la spiritualité de saint François de Sales. Cette promesse, prononcée publiquement en Eglise, marque leur entrée officielle dans la Famille salésienne, en tant que salésien coopérateur.
DBA : quand quelqu’un te demande « A quoi ça sert d’être salésien coopérateur ? », que réponds-tu ? Et qu’est-ce que les coopérateurs peuvent apporter aux Salésiennes et aux Salésiens religieux ?
Danièle : le salésien coopérateur, salésien laïc, voulu par Don Bosco lui-même, est engagé dans la même mission que ses frères et sœurs religieux. Et cela depuis maintenant 150 ans !
De par sa situation de parent, de grand-parent, de professionnel du monde de l’éducation, de la santé ou du social, il contribue, grâce à ses compétences propres, à la réussite de la mission salésienne auprès des jeunes mais aussi des milieux populaires.
De plus, le nombre de vocations religieuses diminuant, il est de plus en plus souvent appelé à “prendre la relève” dans les structures salésiennes afin que perdurent la pédagogie et la spiritualité salésiennes. Il ne faut pas que ce trésor disparaisse !
Pour ma part, je suis salésienne coopératrice depuis vingt ans et cet engagement a toujours été source de joie, tant dans mon métier de prof que dans mes activités “annexes“, en pastorale et auprès des enfants Roms. Cette mission de coordinatrice provinciale qui m’est un peu “tombée dessus” est une grâce. Source de nouvelles rencontres et de découverte, elle occupe prodigieusement bien ma vie de retraitée de l’Education nationale !
Pour aller plus loin :
- les salésiens coopérateurs.
- notre interview de Danièle Sciacaluga en octobre 2023 : « Il faut aller là où les jeunes ont besoin de nous »