« Soyons ce que nous sommes, et soyons-le bien » : la rentrée chargée des chefs d’établissement du réseau scolaire Don Bosco

10 octobre 2025

« Soyons ce que nous sommes, et soyons-le bien » : la rentrée chargée des chefs d’établissement du réseau scolaire Don Bosco

Comme chaque année début octobre, les chefs d’établissement du réseau scolaire de France et de Belgique (environ 70 maisons, 40 000 élèves accueillis) étaient invités, du 8 au 10 octobre, à trois journées de travail. Une rencontre qui s’est tenue à Marseille. Les chantiers ne manquent pas.

Une ville, Marseille. Deux collines « visitées » (Notre-Dame de la Garde et la colline Pastré). Et trois maisons salésiennes, Don Bosco, Pastré-Grande Bastide et Sévigné. Les chefs d’établissement réunis à Marseille ont parcouru la cité phocéenne et découvert la riche histoire salésienne de la ville. Ils ont pu aborder certains gros dossiers d’actualité.

En haut de la colline Pastré.

Pour que nos « maisons salésiennes
« soient des « maisons sûres »

L’équipe de tutelle (sœur Geneviève Pelsser, père Jean-Noël Charmoille, Daniel Gouilly, Sébastien Lerondel, Olivier Simon) ont présenté la « charte salésienne d’engagement pour la prévention des abus et de toute forme de maltraitance » et le document « Faire alliance pour construire une culture de vigilance, de bientraitance et de protection face aux risques d’abus » qui a été imprimé à 7000 exemplaires : « Dans le contexte actuel, il nous a semblé qu’il était important d’offrir au réseau salésien des documents autour de la prévention des situations d’abus et de maltraitance des mineurs, ainsi que de toutes les personnes vulnérables. » La charte définit des repères pour que nos « maisons salésiennes » soient des « maisons sûres », selon l’expression du pape François. Un document engageant pour l’ensemble des adultes des établissements salésiens, mais aussi un processus pour les communautés éducatives.

Dans le même temps, une offre de formation sur ce sujet est en train d’être constituée, a expliqué Emmanuel Besnard, salésien de Don Bosco. Et une cellule salésienne de soutien et d’accompagnement va être créée pour accompagner les chefs d’établissement dans les situations de crise. « Nous voulons être fidèles à l’intuition de Don Bosco et de Marie-Dominique Mazzarello, qui vivaient l’éducation dans un affection ajustée et une alliance à construire avec des élèves » (« Il faut les jeunes non seulement soient aimés, mais qu’ils se sachent aimés » disait saint Jean Bosco), tout en renforçant au sein du réseau la culture de vigilance, de bientraitance et de protection des élèves face aux risques d’abus, soulignent les délégués de tutelle.

« Soyons ce que nous sommes,
et soyons-le bien »

L’accueil des nouveaux chefs d’établissement.

A la suite du scandale Betharram et de la commission d’enquête parlementaire qui a suivi, l’Etat a décidé de procéder à des contrôles dans les établissements scolaires sous contrat, notamment de l’Enseignement catholique. Le réseau Don Bosco n’y échappe pas, évidemment, souligne la tutelle. Un chef d’établissement a ainsi témoigné avoir été visité plusieurs fois l’an dernier : évaluation de l’établissement, contrôle et visite de tutelle.

Alors, ces contrôles de l’Etat, contrainte ou opportunité ? « S’ils accaparent le chef d’établissement et ses équipes, ces contrôles répondent à nos obligations dans le cadre du contrat d’association avec l’Etat » ont souligné les délégués de tutelle. « C’est l’occasion pour nous de réaffirmer ce que nous sommes et de le faire vivre : un réseau reconnu, qui place le jeune au centre du projet, qui veut trouver pour chaque jeune, spécialement ceux les plus en difficulté, un parcours de croissance« . Et de citer saint François de Sales : « Soyons ce que nous sommes, et soyons-le bien. »

Mais aussi…

Les projets du service formation des Maisons Don Bosco, les rendez-vous du service Don Bosco Jeunes (Festiclip, Boscolympiques, Campobosco, etc.), la découverte du nouveau foyer intergénérationnel Pastré (où les sœurs aînées vivent à côté d’un foyer d’étudiantes de 16 places) ont aussi, notamment, figuré au programme de ce « séminaire de rentrée ». Sans oublier le programme d’appel aux dons et legs intitulé « J’aide Don Bosco« , qui vient également d’être lancé au service des œuvres salésiennes locales (avec comme slogan « Chaque jeune mérite de croire en son avenir »).

Ces deux jours ont donc constitué un temps fort marqué par des échanges riches, des temps de partage et de visite, des moments plus spirituels (notamment une messe à la basilique Notre-Dame de la Garde). « Nous sommes un seul et même réseau, nous développons un seul projet éducatif et pastoral, mais nous venons de tous les horizons » avait souligné lors de l’accueil le père Xavier Ernst, provincial des salésiens de Don Bosco France-Belgique. « Ces deux jours, ça a été un souffle de liberté »  a, pour sa part, dit en conclusion sœur Marie-Agnès Chetcuti, provinciale des salésiennes de Don Bosco France-Belgique-Tunisie.

Et de fait, quel souffle !

 

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