A Marseille, des enfants ukrainiens accueillis par les salésiennes de Don Bosco

1 septembre 2022

A Marseille, des enfants ukrainiens accueillis par les salésiennes de Don Bosco

En avril dernier, vingt-six réfugiés ukrainiens, neuf enfants, deux hommes et quinze femmes, ont été accueillis au sein de la paroisse du Cabot-Rouvière de Marseille. Cette maison paroissiale est proche de l’établissement scolaire des sœurs salésiennes « Pastré-Grande Bastide» qui a accueilli cinq enfants parmi ses élèves. Trois ont été accueillis à l’école primaire : Anastasia (CP), Vasilina (CE1) et  Ruslan (CE2)  et deux au collège : Vlada et Véronika, toutes deux en 5è. Une expérience bien particulière tant pour eux que pour les enfants français.

 

Les cinq enfants sont arrivés à l’école le 7 avril, deux jours avant les vacances de printemps. Il a été difficile de les mettre au travail, en plein milieu d’année, alors qu’ils ne parlaient pas un mot de français.
« Ils ont été très bien accueillis par les autres élèves, nos jeunes ont de vraies valeurs salésiennes ! nous dit le directeur. Les professeurs se démenaient pour leur faire apprendre le français mais c’était très difficile », poursuit-il. Pour se comprendre entre eux, les enfants jouaient ensemble et communiquaient par des gestes et des regards, et Ruslan parlait anglais. Mais Anastasia et Vasilina ne parlaient toujours pas français fin juin. Les adultes utilisaient parfois le traducteur sur le téléphone.

Anastasia – Frédéric Speich©

En CP, quand une AVS* était un peu disponible, la maitresse lui demandait de faire lire des syllabes simples à Anastasia ; la petite fille lisait volontiers. Elle se mettait toujours en tête de rang. Au début, elle donnait toujours la main à la maitresse. Petit à petit, elle a pris confiance.
Au collège, Vlada et Veronika ont progressé en français et communiquaient mieux fin juin. Tous utilisaient une méthode spécifique que l’établissement scolaire a obtenue pour les aider à apprendre le français et ils l’apprenaient aussi en classe.
Tous les jours, c’est un des parents qui les accompagnait ou les récupérait le soir.

Les cinq petits étaient persuadés qu’ils retrouveraient leur pays en septembre et qu’ils étaient là pour peu de temps si bien qu’ils avaient bon moral. Mais, « si on leur parlait de la guerre, leurs visages se fermaient et ils changeaient de sujet… » nous confie le directeur.

Les enfants ont participé avec joie aux semaines d’activités (escalade pour les élèves de CE1 et de CE2, théâtre pour le CP.) Cela a été un peu compliqué pour les intervenantes en théâtre car il fallait traduire avec le téléphone ; les autres enfants voulaient aider et du coup suivaient moins bien les ateliers. Anastasia a quand même participé le jour de la représentation de fin d’année devant les parents.
Au collège, les deux filles ont participé à toutes les sorties avec enthousiasme. Trois élèves d’autres classes, qui parlent russe couramment, ont servi d’interlocuteurs privilégiés.

Vlada et Véronika  les deux plus grandes, étaient très heureuses de l’accueil qu’elles avaient reçu et sont venues nous remercier lors de leur dernier jour de cours.

Joëlle DROUIN (FMA)

*AVS : Auxiliaire de Vie Scolaire

Photo : Vlada et Véronika – Frédéric Speich©

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