Deux dispensaires en République Centrafricaine pour soigner la population locale du 8e arrondissement de Bangui, avec la Fondation Don Bosco

Photo : Père Xavier de Verchère, la Fondation Don Bosco et les chefs des Scouts de Centrafrique.

En République Centrafricaine, la Fondation Don Bosco œuvre pour aider les populations touchées par plusieurs guerres civiles. Deux dispensaires ont été inaugurés pour permettre aux habitants d’être soignés. Le Père Xavier de Verchère, salésien de Don Bosco et aumônier général des Scouts et Guides de France, a dirigé ce projet.

Père Xavier, vous étiez en Centrafrique pour l’inauguration de deux dispensaires. Dans quel cadre y étiez-vous ?

Père Xavier de Verchère avec Chef Darius, chef du protocole.

Nous y étions pour la Fondation Don Bosco, dans le cadre de la construction de deux dispensaires, qui ont été bâtis pour soigner les populations locales dans le huitième arrondissement de Bangui, un des plus pauvres, d’une des capitales les plus pauvres du continent africain. Les hôpitaux sont souvent loin : les femmes qui accouchent n’ont souvent pas le temps d’aller à l’hôpital et la mortalité infantile est très élevée. Ces dispensaires pourront désormais les prendre en charge.
Ces deux dispensaires ont été inaugurés dans les deux communautés salésiennes : celui de Galabadja est une extension de celui existant déjà, et celui de Damala a été bâti cette année et nommé « Dispensaire Saint-Artemide-Zatti », en hommage à cet infirmier salésien canonisé en octobre 2022.

L’inauguration a eu lieu le jeudi 7 décembre en présence du père Roland Minsta, provincial de la province Afrique Tropicale Equatoriale, de SE le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, de SE Bruno Foucher, ambassadeur de France à Bangui, de SE Douglas Carpenter, ambassadeur de l’Union Européenne, de M. Hatem Chakroun, directeur de l’AFD de Bangui, ainsi que du représentant du ministre de la Santé avec les directeurs des communautés de Damala et Galabadja. Ce projet, financé par l’Agence Française de Développement, l’AFD, a vu le jour grâce également à deux bénévoles, extrêmement investis sur la mission : Philippe Rolin et Gilles Mouquet, qui travaillent depuis trois ans sur ce projet. Ils ont été promus chevalier dans l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape François, dans le cadre de cette belle aventure.

Quel est le rôle de la Fondation Don Bosco en Centrafrique ?

Nous avons été appelés en 2018 par le père Désiré Adjekam pour venir en aide au campus Don Bosco de Damala au moment où l’AFD faisait un appel d’offres pour la construction de dispensaires dans le pays. La Fondation Don Bosco, en lien avec la province salésienne ATE, a candidaté et le projet a été retenu.
Lors de l’inauguration, deux clefs symboliques en bois ont été remises par l’ambassadeur de France aux directeurs des deux communautés. Ces clefs ont été fabriquées par nos élèves de l’Institut Lemonnier – Don Bosco à Caen, en France. Nous en sommes très fiers et les en remercions bien chaleureusement !

Vous vous rendez très régulièrement en Centrafrique depuis plusieurs années. Quelle est la situation sur place, après plusieurs guerres civiles ?

Cette dernière mission était mon treizième voyage sur place. La population centrafricaine fait preuve d’une grande résilience pour que le pays revienne dans une situation pacifique et positive. Le gouvernement, sous la conduite du président Faustin-Archange Touadéra, met en œuvre des conditions favorables à un retour à la paix. Les Nations Unies, l’Union Européenne et la France déploient un certain nombre de projets pour aider la population, et aider l’état centrafricain dans de nombreux domaines humanitaires.

Quels sont les futurs projets de la Fondation Don Bosco pour soutenir les jeunes de Centrafrique ?

Un autre projet est actuellement conduit avec l’AFD, directement par l’équipe du Campus Don Bosco Damala, sous la direction du frère David Métoulé. Il s’agit d’un projet de réhabilitation de l’atelier menuiserie, du Centre de Formation Professionnelle de Damala. Cet atelier sert à former des jeunes filles et des jeunes garçons aux métiers du bois, dans un pays qui a connu de nombreux conflits et qui veut se reconstruire. Il est à noter que cet atelier de menuiserie a construit une partie du mobilier du dispensaire Saint-Artémide-Zatti. Ceci n’est qu’un exemple du cercle vertueux qui est actuellement mis en place au sein des projets.

Propos recueillis par Blandine LELTÉ

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