L’anniversaire des 20 ans de l’ASETA

15 mai 2013

L’anniversaire des 20 ans de l’ASETA

Ce lundi 15 avril 2013, au Théâtre de Neuilly, au cours de son Assemblée Générale, était célébré l’anniversaire des vingt ans de l’A.S.E.T.A. Association pour le Soutien des Etablissements Techniques en Afrique. Afin de fêter l’événement, un public nombreux avait été invité autour de Madame Nicole Prié, co-fondatrice de l’œuvre. Avec notamment, le Père Alain Beylot, directeur de la Fondation Don Bosco, Christine Giraud-Sauveur, adjointe au maire de Neuilly-sur-Seine mais aussi Job Inisan et Jean-Pierre Monnier, pères salésiens. Et beaucoup d’autres bénévoles et sympatisants.

 

 

 

 

 

 

 



Les finances

Le apport financier de l’association laissait apparaître une situation saine, mais en équilibre précaire sur une ligne crête située entre l’abîme des demandes d’aide toujours plus nombreuses et les ressources financières limitées aux dons et actions bénévoles de l’association. Nous avons ainsi appris que l’ASETA, au cours du dernier exercice, a pu adresser un don de 10.000 € d’aide à l’établissement scolaire de Kenitra au Maroc, de 280 € à celui d’Oyem au Gabon, pour ne citer que ceux-là. A ces dons, il nous a été rappelé qu’il a fallu ajouter les frais d’expédition, souvent importants, des colis envoyés aux divers établissements : 520 € pour Kenitra, 50 € pour l’Ile Maurice etc…

Les projets

Puis, nous ont été présentés les projets d’aide pour le nouvel exercice. Ceux-ci sont audacieux : pas moins de six projets correspondant à autant de demandes de soutien pressantes provenant d’établissements scolaires techniques situés principalement en Afrique, à Madagascar, à l’Ile Maurice…
Ont été notamment cités par Madame Nicole Prié :

  • Pointe Noire, au Congo, pour Notre-Dame de la Paix, une demande de catalogues « La Redoute » et tous magazines spécialisés en couture et haute couture ;
  • Kenitra, au Maroc, pour l’Ecole d’électricité de Jukspel, une demande de matériels et outillages divers ;
  • Sénégal, pour une congrégation de religieuses Spiritaines, des machines à coudre et autres matériels de couture ;
  • l’Ile Maurice, une demande réitérée de livres jusqu’à ce jour non trouvés ;
  • Bangui, Centrafrique, au Centre d’Amana, une demande d’aide difficile à satisfaire du fait du climat politique délétère;
  • Madagascar, pour l’Association « Grandir dignement » (qui cherche à aider les enfants mineurs incarcérés pour faits de délinquance), une demande d’aide pour favoriser l’apprentissage en maçonnerie, ce qui permettrait aux enfants concernés non seulement d’avoir une activité et d’apprendre un métier, mais aussi de pouvoir manger et s’asseoir dignement sur des tables et bancs en ciment, et non plus sur le sol !

 

L’ASETA fait désormais partie de la Fondation Don Bosco

Suivit une intervention du Père Alain Beylot nous rappelant que l’ASETA, bien que faisant désormais partie de la Fondation Don Bosco, n’en reste pas moins décisionnaire de ses choix d’initiatives, de logistique et d’aides, la Fondation Don Bosco n’étant là que pour soutenir administrativement l’ASETA. Le directeur de la Fondation n’a ensuite pas manqué de féliciter, remercier et encourager chaleureusement les bénévoles qui ont envoyé des colis ou participé de diverses manières à l’évolution et au fonctionnement de l’ASETA. Enfin, tout en rendant un hommage appuyé au regretté Pierre Prié, fondateur de l’admirable association, le Père Beylot nous a également sensibilisés sur son avenir fragile et, partant, de ses importants besoins en ressources, en investissement humain et en argent. Evoquant l’œuvre de saint Jean Bosco, il nous a rappelé que, déjà en son temps, la solidarité Nord-Sud avait préoccupé le saint prêtre italien, éducateur des jeunes. Lui-même, en effet, avait envoyé des missionnaires par le monde entier, alors que les besoins étaient énormes au sein de Turin, sa ville d’apostolat. Nous avons compris qu’il y avait là un appel sous-tendu à notre générosité !

 

 

L’adjointe au maire de Neuilly

L’intervention remarquée de Madame Giraud-Sauveur, adjointe au maire de Neuilly, a dynamisé -s’il en était besoin- l’enthousiasme et la reconnaissance de l’auditoire. Quelques phrases, saisies au vol, de la déléguée à la vie associative en seront les meilleures rapporteuses :
– » Nicole Prié aurait pu tout lâcher après le décès de Pierre, mais c’est le contraire qui s’est produit, elle a supporté l’ASETA à la force du poignet et lui a permis de se développer dans les conditions que tous ici connaissent ! »
– » La volonté d’une seule personne peut faire bouger les montagnes ! »
– » Le développement extraordinaire de l’ASETA permet de croire en l’avenir de l’humanité… »
Et, terminant par une note optimiste, à défaut d’être réaliste :
 » Pour les 40 ans de l’ASETA, nous serons tous là ! »

 

 

 

 

L’histoire de l’ASETA

Pour clôturer l’Assemblée Générale, un diaporama « power-Point » commenté par le Père Jean-Pierre Monnier et Nicole Prié a décliné les origines et l’historique de l’association. La chronologie, année par année, des aides apportées aux établissements techniques, de plus en plus nombreux, « l’explosion » des demandes venant de partout, les joies, peines et déconvenues de l’ASETA, y ont été évoquées depuis 1993 jusqu’en 2012. Tout particulièrement le décès de Pierre Prié en 2001 qui, sans la combativité et le courage de Nicole, aurait pu sonner l’arrêt définitif de l’association.

Nicole Prié a ajouté quelques précisions, expliquant notamment qu’une nouvelle demande d’aide génère automatiquement un nouvel appel à des personnes bénévoles, personnes qu’il faut d’abord former, que ce travail ne se fait pas par la seule bonne volonté mais aussi par une certaine compétence et une persévérance assurée.
Nous avons été surpris par les photos montrant le domicile de Nicole, depuis la salle de séjour jusqu’à la cave, envahi par les montages électriques, les livres à réparer, les colis à préparer et envoyer, jusqu’à la cour de l’immeuble encombrée de divers matériels en partance pour l’Afrique ou d’autres continents. Plusieurs parmi l’auditoire ont considéré que la vie en cohabitation avec tous ces colis et matériels divers relevait à proprement parler, non plus seulement du dévouement, mais de l’héroïsme !

Mais quel résultat ! Jugez plutôt ! En vingt ans, 40 écoles ont été aidées de diverses manières et des milliers de colis ont été envoyés !
L’assemblée générale, à la fois sérieuse et joyeuse, s’est terminée par un partage d’apéritif dinatoire de haute qualité au cours duquel chacun a pu se féliciter d’avoir participé de près ou de loin aux activités de l’ASETA, une bienfaisante, une noble, une auguste association !
Puisse-t-elle évoluer sous le saint patronage de Jean Bosco et de Pierre Prié !

Jean-Pierre Monnier
16 mai 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Famille Salésienne