L’union des deux Provinces des sœurs salésiennes: « Une vie qui circule »

13 août 2015

L’union des deux Provinces des sœurs salésiennes:  « Une vie qui circule »

Le 5 août a eu lieu officiellement l’union des deux provinces des soeurs salésiennes de Don Bosco. Geneviève Pelsser a été nommée provinciale, Marie-Agnès Chetcuti, sa vicaire. A cette occasion, Mère Yvonne Reungoat a fêté ses 50 ans de vie religieuse,  d’autres soeurs leur jubilé, et Anne a prononcé ses voeux. Notre Dame des Nations, entre nouveauté ou continuité ? Bénédicte Pitti, qui a accompagné cette union pendant plus d’une année livre ses impressions.

 

Don Bosco Aujourd’hui : Comment la réunion des deux provinces a-t-elle été préparée ? 

Bénédicte Pitti : Dans le cadre de la « Réflexion Europe » menée par l’Institut, nous nous sommes demandées : unir nos forces ne nous aiderait-il pas à revitaliser le charisme salésien dans notre région d’Europe ? Dès décembre 2010, les conseillères des deux provinces ont commencé à partager en profondeur sur leur vocation salésienne et, petit à petit, sur une union éventuelle des provinces. On a pris le temps et on s’est fait aider dans le discernement afin de bien préparer ce passage et d’impliquer toutes les sœurs.

 

DBA : Avez-vous des anecdotes ?

Bénédicte Pitti : Les sœurs ont en général très bien accueilli le projet de l’union. Depuis tant d’années, beaucoup vivaient déjà des choses ensemble au niveau de la formation, du Vidès, de la pastorale… Mais j’entends encore un dialogue entre deux sœurs aînées : « Tu dois être disponible. Si on t’envoie à la maison de repos de Paris, tu devras y aller, ma chère ! » L’autre lui répondit : « J’en viendrais bien à souhaiter une petite maladie de l’esprit pour ne pas me rendre compte que je ne mourrai pas en Belgique ! »

 

« On a pris le tempsde bien préparer ce passage
et d’impliquer toutes les sœurs »

 

DBA : Quels bénéfices attendez-vous pour la Province ?

Bénédicte Pitti : Une vie qui circule encore plus que maintenant ! La province est pleine de vitalité, mais de plus nombreux changements de sœurs entre la France, la Belgique et la Tunisie et plus de rencontres et d’échanges avec et entre nos collaborateurs de ces trois pays ne pourront qu’apporter du sang neuf, de nouvelles manières de penser et de faire, encore plus de vie. Elargir l’espace de notre tente, élargir nos horizons, comme nous y invite notre Chapitre général, ne peut être que bénéfique.

 

DBA : Pourquoi ce nom : Notre-Dame des Nations ?

Bénédicte Pitti : Les salésiennes qui composent la nouvelle province sont Françaises et Belges certes, mais plusieurs viennent aussi de Suisse, Italie, Espagne, Pologne, Congo RDC et Congo Brazzaville, Mozambique, Vietnam, Inde, Liban, etc. Quant aux jeunes qui vivent dans nos maisons et avec qui nous travaillons, ils viennent, eux aussi, des quatre coins du monde ! Etre sous la protection de Notre-Dame des Nations a beaucoup de sens pour nous.

 

Bénédicte Pitti
Salésienne de Don Bosco

13 août 2015

 

 

 

 

Mère Yvonne Reungoat

 Message introductif

 

 

Aujourd’hui nous sommes en fête et les motifs de notre joie sont nombreux : en cette année du bicentenaire de la naissance de Don Bosco, nous célébrons les 143 ans de vie de notre Institut et une vie toute nouvelle est en train de naître en son sein. Au cours de cette célébration eucharistique, le symbole de l’eau, qui est source de vie, nous accompagnera. Cette Eucharistie est le moment le plus important car la cause de notre foi est Jésus qui est le cœur, l’amour de notre vie. C’est lui qui guide chacun de nos pas. L’Eucharistie est l’action de grâce par excellence.

 

 

Nous accueillons avec joie la naissance de la nouvelle Province : Notre-Dame des Nations. Une nouvelle maison où chacune de nous, mais aussi tant de laïcs, d’enfants et de jeunes, de familles pourront vivre dans la paix, la sérénité, la joie de se sentir aimés. Une nouvelle maison que toutes et tous ensemble nous construirons tous les jours ; elle sera donc un chantier toujours ouvert sans portes, ni fenêtres parce que l’amour n’a pas de frontière. Une nouvelle maison où il y aura toujours quelqu’un pour donner de l’eau à celui ou celle qui entrera. Une nouvelle maison qui sera Cana où Marie, Notre-Dame des nations, sera la maîtresse de maison et la mère qui donne sécurité et pousse à sortir avec courage et audace à la périphérie pour aller à l’encontre de ceux et celles qui ont plus besoin de nous.

 

Dans cette maison, aujourd’hui nous célébrons déjà une naissance. Anne deviendra, par sa profession religieuse, une pierre vivante et l’eau qu’elle apporte vient enrichir toute la famille. Sr Thérèse, Sr Amélie, Sr Sandrine renouvelleront leur profession et plusieurs d’entre nous célèbreront leur jubilé de 50, 60, 65, 70 ans de vie religieuse.

 

« Toutes les générations me diront bienheureuse » chante Marie dans le Magnificat. Aujourd’hui nous aussi nous chantons les merveilles que l’amour du Seigneur réalise dans notre vie. L’amour rend toutes choses nouvelles. Nous nous sentons unies avec l’Institut qui, dans tout le monde, célèbre aujourd’hui dans la joie et souvent avec les jeunes, le bonheur d’une vie toute donnée dans une alliance d’amour toujours nouvelle.

 

 

 

Don Bosco et Marie-Dominique comptent sur nous pour que nous mettions les couleurs au charisme salésien de France, en Belgique-Sud, en Tunisie et dans le monde à travers les migrants que nous rencontrons dans notre mission. Dans cette Eucharistie, nous remercions le Seigneur et nous accueillons son amour dans le don de sa vie pour nous.

 

 

Mère Yvonne Reungoat
Supérieur mondiale des salésiennes de Don Bosco

Famille Salésienne