Délégué de tutelle : «Je ne cherche jamais ce qui ne va pas»

23 octobre 2014

Délégué de tutelle : «Je ne cherche jamais ce qui ne va pas»

Œuvrant souvent dans l’ombre, le délégué de tutelle assume une mission essentielle dans le réseau des établissements salésiens. Régis Vandenbogaerde assure cette fonction pour la région Nord  depuis quatre ans. Il nous explique en quoi consiste cette mission qu’il incarne avec passion.

 

 

Don Bosco Aujourd’hui : Inspecteur ? DRH ? A quoi ressemble la fonction d’un délégué de tutelle ?

RV : Je ne considère pas la délégation de tutelle comme une fonction mais comme une mission. La tutelle est un accompagnement ecclésial qui garantit le caractère propre du charisme des salésiens et salésiennes. Ma mission première, c’est m’assurer que l’aspect catholique est bien présent, que la pédagogie et la pastorale sont bien mises en œuvre dans leur dimension salésienne.

 

Lorsque je fais une visite de tutelle, je ne viens pas pour expliquer le fonctionnement de la maison, ou pour dire qui va faire quoi. Je ne suis ni un inspecteur, ni un DRH. Tout ceci est bien acquis aujourd’hui lors de mes visites dans les établissements. Il faut qu’il y ait une relation très fraternelle, bienveillante, attentive. Je ne vais jamais chercher ce qui ne va pas. Je dois écouter, beaucoup écouter pour éviter les symptomes autoréférentiels. Je ne dis jamais ce qu’il faut faire à un chef d’établissement, mais je l’aide à cheminer.

 

« Il faut qu’il y ait une relation très fraternelle, bienveillante, attentive. »

 

Mon rôle est très différent de celui d’un chef d’établissement : je ne suis pas du tout dans le même registre, et ce même si j’ai été chef d’établissement moi-même pendant 29 ans au lycée Sainte-Marie à Bailleul, et 2 ans à Saint-Jean Bosco à Guînes. Je ne suis pas là pour mettre en œuvre, mais pour écouter et faire relai. J’accompagne, je ne supplée pas.

 

 

De quoi est fait votre quotidien ?

Le conseil de tutelle

France et Belgique-Sud

 

 

Le conseil de tutelle rassemble :

  • les délégués de tutelle : Alain Beylot, sœur Nadia Aidjian, Michel Rey et Régis Vandenbogaerde
  • les provinciaux Daniel Ferderspiel et Chantal Fert
  • les pilotes de région (Sud, Rhône- Alpes, Est, Nord)
  • P. Vincent Grodziski et Soeur Anne Orcel, responsables de la Pastorale des Jeunes
  • des religieux et religieuses : JN Charmoille, Soeur Marie Agnès Chetcuti, Soeur Suzanne Blais.

Les pilotes de région. Qui sont-ils ?

 

RV : Je vais aux réunions du Conseil de tutelle (voir encadré) où nous décidons des orientations, recrutons les nouveaux chefs d’établissements, organisons les visites de tutelle dans les établissements et préparons les réunions en région. Je participe également à des rencontres régionales pendant lesquelles nous planifions les formations du personnel et tâchons de valoriser les innovations. Je participe également aux conseils d’administrations des vingt établissements dont j’ai la charge. Enfin, je suis présent aux conférences de tutelle, qui se réunissent dans chaque diocèse autour de l’évêque du lieu.

 

Je vais à la rencontre des communautés éducatives, de plus en plus souvent à leur demande, pour entendre les difficultés qu’ils rencontrent, discuter d’un sujet qui leur tient à coeur. Je suis passionné par la gestion des ressources humaines.

 

 

Concrètement, comment s’incarne le charisme de Don Bosco dans les établissements  ? 

RV : Nous sommes très soucieux de la présence visible de Don Bosco ou de Dominique Mazzarello sur le mur ou le porche d’un établissement, que cela se concrétise par un portrait, un texte ou une. Les élèves doivent savoir qu’ils entrent dans un établissement salésien, c’est très important.

 

Un autre signe, c’est l’accueil : la maison salésienne est une maison qui accueille. On retrouve cela partout, même dans les établissements associés. C’est d’ailleurs parce qu’ils sont déjà dans cette sensibilité salésienne qu’actuellement les six établissements associés demandent à adhérer au réseau salésien. C’est réel : dans une maison salésienne, on se sent comme dans une famille.

 

Enfin, il y a cette volonté de faire avancer les choses, de lancer de nombreux projets. Je crois à l’optimisme salésien. « Le salésien ne gémit jamais sur son temps ».

 

Comment vivez-vous personnellement cette mission ?

RV : Il y a des situations difficiles, délicates, parfois proches de l’explosion. Avec de la sérénité, du recul, on arrive à trouver la solution pour avancer. Je crois qu’un délégué de tutelle doit se nourrir spirituellement : écouter, réfléchir, questionner, dialoguer, échanger, cheminer et surtout prier.

 

Propos recueillis par Hélène Boissière-Mabille

24 octobre 2014

 

 

 

 

 

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