Des jeunes de l’institut Don Bosco de Gradignan hissent haut la voile de l’insertion sur le Belem

13 octobre 2023

Des jeunes de l’institut Don Bosco de Gradignan hissent haut la voile de l’insertion sur le Belem
Sept associations dédiées à l’insertion des jeunes ont été invitées à bord du trois mâts Belem. L’Institut Don Bosco faisait partie de l’aventure. Une expérience forte pour une trentaine de jeunes aux profils très différents. Le journal La Montagne a consacré un reportage à ce séjour.

 

Grâce à la Caisse d’Épargne Auvergne-Limousin et à la Fondation Belem, sept structures dédiées à l’insertion ont participé à une sortie en mer à bord du plus vieux trois mâts d’Europe. Mineurs non accompagnés, jeunes délinquants ou atteints de déficiences intellectuelles : tous se sont retrouvés sur le même bateau pour une expérience inclusive inoubliable.
« Tous les voyages ne sont pas les mêmes. Il y en a de plus pénibles que d’autres. » Rien que ce témoignage de Mamadou, humble et poignant, prouve que cette initiative est une réussite. Lui qui a traversé la Méditerranée, avec tous les drames et toutes les horreurs que cela comporte, a repris confiance en la mer. Mais aussi et surtout en les hommes.Volontaire et appliqué, ce jeune mineur non accompagné, qui arrive au terme de son parcours administratif de régularisation, vient de vivre « une expérience inoubliable ». Avec une trentaine de camarades, il a passé une nuit et un jour à bord du Belem, ce trois-mâts historique qui a traversé notre histoire et qui continue aujourd’hui à en écrire de nouvelles.

 

Le Belem.

Sept associations dédiées à l’insertion des jeunes embarquées

« Il n’y a pas d’endroit où l’on peut respirer plus librement que sur le pont d’un navire. » Elsa Triolet avait raison. Tout comme la Caisse d’Épargne Auvergne-Limousin et la fondation Belem qui ont eu l’heureuse idée, pour la première fois, de convier à bord sept associations dédiées à l’insertion des jeunes.

En situation de handicap psychique, mental ou atteints de troubles du spectre autistique, petits délinquants, relevant de l’aide sociale à l’enfance ou mineurs non accompagnés, ces jeunes affichaient des profils particulièrement différents. Tous dans la même galère, même dans la plus belle des galères, ils ont fait l’expérience de la solidarité et du vivre ensemble. C’était pas des amis de luxe, des petits Castor et Pollux. Mais ils auraient plu à Georges Brassens quand ils sont montés à bord, dans le port de sa bonne ville de Sète.

Le Belem, un musée où l’on apprend la vie

Le Belem est un musée où l’on apprend la vie. Certes, sur une période aussi courte, ils n’ont pas pris les quarts de nuit, ni briqué les cuivres. Mais ils ont grandement participé à la vie à bord en manœuvrant les voiles ou en donnant la main en cuisine et au service.

Un vieux dicton marin dit qu’à force de contempler la mer, on finit un jour par la prendre. En attendant de faire naître des vocations, cette sortie a prouvé toutes ses vertus. Et a permis à cet équipage cosmopolite de prendre les embruns de la solidarité en pleine face.

 

Fabrice MINA pour La Montagne

 

Revue de presse