Quand deux grands champions se souviennent de leurs « années Don Bosco » | Nice Matin

14 juin 2025

Quand deux grands champions se souviennent de leurs « années Don Bosco » | Nice Matin

Les festivités des 150 ans de l’arrivée des Salésiens de Don Bosco à Nice, fin mai, ont donné lieu à plusieurs articles dans Nice Matin. Les journalistes du grand quotidien des Alpes-Maritimes ont permis de mieux découvrir, par différents aspects, la maison salésienne niçoise, qui accueille désormais 1630 élèves, pour 162 enseignants et formateurs et 30 agents administratifs.

Parmi ces articles, une double interview de deux anciens élèves, sportifs prestigieux, par Alain Ricci : Christophe Pinna, 57 ans désormais, quadruple champion du monde de karaté, et Clément Champoussin, 26 ans, cycliste professionnel, vainqueur d’une étape du Tour d’Espagne et 7e du dernier Paris-Nice. Tous deux ont témoigné de leurs « années Don Bosco ».

« Comment vous êtes-vous retrouvé à Don Bosco ? », demande le journaliste. Pour Christophe Pinna, c’est en partie en suivant son frère, Jean-Marc, qui y était scolarisé : « J’avais un rêve : devenir champion du monde de karaté. Je n’étais pas bon élève à l’école. Je me suis donc tourné vers un établissement qui pouvait me former à un métier. C’était assez évident pour moi de venir ici (…) Je suis resté quatre ans au lycée d’enseignement professionnel, de 1983 à 1986. J’y ai passé mon CAP d’arts graphiques (typographie, offset). J’ai fait une année supplémentaire quand les ordinateurs sont arrivés. J’ai complété ma formation par un CAP de claviste. »

« Sans Don Bosco, je n’aurais jamais percé »

Pour Clément Champoussin, c’est dans le cadre du pôle espoir : « J’y ai fait mon lycée, de 2014 à 2016. J’avais un emploi du temps aménagé les mardis, mercredis et jeudis. » Et le cycliste professionnel de rendre hommage à ses entraîneurs : « J’ai bénéficié de précieux conseils. Sans Don Bosco, je n’aurais jamais percé. J’ai participé à des coupes de France, du monde et des championnats internationaux en VTT. Je suis devenu champion de France en 2016. » Pour autant, reprend Clément, « les cours n’étaient pas délaissés. Les professeurs s’arrangeaient toujours pour nous remettre à niveau. Des structures comme ça, il n’y en a pas beaucoup en France. C’est une chance. Je garde un très bon souvenir de mon professeur d’économie, M. Colombo. Il nous parlait de sport, il suivait nos résultats sportifs, il s’intéressait à nous et nous encourageait. »

« J’ai eu des professeurs exceptionnels »

Christophe Pinna, pour sa part, rappelle un épisode douloureux : « Mon arrivée à Don Bosco a été bouleversée par la perte de ma maman. Heureusement que j’ai eu des professeurs exceptionnels, dont Christian Bentoumi. Cet enseignant d’atelier m’a aidé à me relever, m’a soutenu dans l’épreuve. Mes professeurs m’ont donné beaucoup et je me suis donné pour eux. Je me suis mis à énormément travailler. Dans mon malheur, j’ai eu la plus belle chose : des professeurs dévoués (MM. Bentoumi, Miglior, Avanzzati) qui ont changé ma vie. Je ne les oublierai jamais. Un jour, le directeur de l’école, M. Locato, est venu me voir et m’a dit : « Christophe, tu as bien travaillé, je te donne la clef du gymnase, tu peux aller t’entraîner entre 12 et 14 heures tous les jours. » Il m’avait installé un sac de frappe. »

« Ma plus belle récompense, le mot du matin »

Christophe Pinna rappelle le mot du matin, dans l’église, tradition éminemment salésienne puisque c’est saint Jean Bosco lui-même qui l’a inventée : « J’étais heureux d’y aller car ça nous expliquait les choses de la vie (…) Ma plus belle récompense a été le jour où l’école m’a demandé de prononcer le mot du matin. C’était en 2001 ; Je m’en souviens comme si c’était hier ».

 

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