La famille salésienne au service des jeunes Belges | Revue « Dimanche »
20 juin 2025

« Dimanche », le grand hebdomadaire chrétien belge, a mis à l’honneur les salésiens de Don Bosco dans son numéro du 15 juin. Au programme : frère Benjamin et son annonce de l’Évangile en chanson, une découverte du père Xavier Ernst, futur provincial, la présentation de l’ONG Via Don Bosco qui soutient la jeunesse congolaise, et l’internat Ganshoren, lieu d’accueil et de soutien.
Frère Benjamin : « Je me voyais être prêtre comme Don Bosco »

Frère Benjamin
Prêtre depuis 2016 et directeur du collège Giel Don Bosco, en Normandie, Frère Benjamin annonce aussi l’Evangile sur les réseaux sociaux, où il est très actif. Mais il aurait très bien pu ne jamais faire cela… Comme il l’explique, sa naissance fut « accidentelle ». Sa mère, qui avait déjà deux enfants, s’est vue sommer par son nouveau compagnon de choisir entre lui et l’enfant qu’elle attendait… Encouragée par sa propre mère, elle a finalement décidé de garder l’enfant. « Merci Mamy ! » sourit frère Benjamin. Après une enfance heureuse et une adolescence plus compliquée, marquée par l’absence de son père, le salésien est sauvé par Dieu : « Je ne sais pas dans quel état je serais si je n’avais pas eu la chance de le découvrir ».
Sa vie change aussi quand il rencontre les salésiens de Don Bosco, lors de ses études : « Je me voyais bien être prêtre à la Don Bosco, tout en ayant un métier dans le monde. Éducateur ou psychologue, par exemple… »
Aujourd’hui, en plus de son rôle de prêtre et de directeur du collège Giel Don Bosco, frère Benjamin a à cœur de faire connaître le Christ aux jeunes de son école et à travers les réseaux sociaux : « Par-dessus tout, j’ai l’espoir de faire la fête avec eux, pour l’éternité. Et que pas un ne se perde ! » Ainsi, il leur propose messe, adoration, dévotion mariale, et soirées de louanges diffusées sur Youtube et Instagram. Mais en prenant garde à ne pas utiliser ces espaces pour sa gloire ou dire ce qu’il lui passe par la tête : « On n’est pas là pour prêcher notre Evangile personnel » ; surtout, il peut compter sur l’aide et l’avis de ses frères salésiens, qui, comme lui, sont tournés vers la jeunesse.
Père Xavier Ernst : « L’autorité consiste à faire grandir »

Père Xavier Ernst.
En août, P. Xavier Ernst, originaire de Liège, deviendra le provincial des salésiens de la province France-Belgique sud. Si la France a fêté les 150 ans de présence en France cette année, cela fait maintenant 120 que les salésiens sont arrivés en Belgique. Pour Don Bosco, « tout acte éducatif porte en lui une graine d’Evangile. Et l’Evangile, c’est faire grandir » rappelle le salésien. Le parent, l’enseignant, l’éducateur, etc., sont des figures d’autorité aidant le jeune à grandir.
En Belgique francophone, « il y a sept grandes écoles Don Bosco, soit 660 enseignants et de nombreux éducateurs qui sont investis dans le projet éducatif salésien », ainsi que des lieux comme l’internat à Ganshoren, les établissements d’action sociale et les maisons d’accueil de jeunes en difficulté. Et puis tout le volet pastoral, avec les mouvements de jeunes se réunissant régulièrement au domaine de Farnières. Face aux actes de violence et au trafic de drogue qui touchent notamment Bruxelles, les salésiens mettent en avant « le travail de prévention en amont, que Don Bosco liait à l’accompagnement, de chaque jeune en particulier, et l’accompagnement du groupe, dans lequel évoluent les jeunes ».
« De nombreux comportements chez les ados reflètent une quête de sens » remarque le père Xavier. Il est donc important de d’accueillir leurs questionnements, afin « que le lien de confiance s’établisse », pour avancer et grandir.
VIA Don Bosco soutient les jeunes Congolais
L’ONG belge VIA Don Bosco aide les jeunes du Kasaï-Oriental a accéder à un métier stable, premier pas vers l’autonomie. Dans ce pays où les mines d’or et de diamants exploitent de nombreuses familles, le Centre Mazzarello (nommé ainsi en hommage à sainte Marie-Dominique Mazzarello) propose des formations variées pour apporter une alternative aux mines : agriculture, agroforesterie, couture et pâtisserie. Ce qui est produit est vendu, et l’argent de la vente revient en partie aux étudiants. Grâce à un fonds financier, les étudiants qui ont terminé leur cursus peuvent obtenir un microcrédit pour démarrer leur activité professionnelle. « Il faut rendre la dignité aux jeunes et les respecter en les rejoignant là où ils sont et tels qu’ils sont, observe Peter Annegarn, président de l’O.A. de Via Don Bosco. Grâce à l’apprentissage d’un métier, les jeunes peuvent sortir de la précarité et aider leur famille à vivre dignement. »
A Ganshoren, un internat pas comme les autres
A Ganshoren, en périphérie bruxelloise, un internat rassemble 80 jeunes venus d’horizons très différents : certains sont y sont placés par décision judiciaire, d’autres par leur famille car leur cadre familial n’est pas propice à leur bon développement, des migrantes car elles ont été acceptées dans un parcours d’insersion et d’études… « Cette mixité sociale et la diversité des âges favorisent la mise en responsabilité et l’attention portée à chacun. C’est cela qui est au cœur de l’action de Don Bosco et de la famille salésienne » explique sœur Anne-Flore Magnan, responsable de l’internat et joueuse de foot hors pair, pour le plus grand bonheur des enfants.
Les six religieuses qui y vivent sont épaulés par des éducateurs et des bénévoles qui aident les jeunes à réviser leurs leçons, dans l’esprit de Don Bosco, saint patron des éducateurs : « Don Bosco nous a enseigné qu’il fallait agir dans la prévention, être toujours en amont du problème et offrir une présence qualitative pour que les jeunes puissent, par leur propre expérience, faire les bons choix. Et à l’internat, cela fonctionne » souligne sœur Anne-Flore.