CampoBosco 2021 : retour sur une édition inédite !

29 août 2021

CampoBosco 2021 : retour sur une édition inédite !

Après un CampoBosco (rassemblement de la fin août des 13-25 ans de la famille salésienne) entièrement « à distance » en 2020, l’édition 2021 était très attendue. Elle ne s’est pas tenue sur un lieu, comme chaque année, mais sur trois. Quel bilan en tirer ? Le père Xavier Ernst, directeur du CampoBosco, dresse un premier bilan.

DBA : Que peut-on dire de cette édition 2021, qui s’est terminée ce jeudi 26 août ?

Père Xavier Ernst : Au départ, avec l’ensemble des bénévoles de ce que l’on appelle le « staff » du Campo, on voulait repartir sur un seul rassemblement, à Ressins. Et on voulait que cela reste une proposition « provinciale », c’est-à-dire rassemblant de jeunes Français et de jeunes Belges. Mais avec l’évolution de la crise sanitaire, fin avril, un plan B a dû être imaginé, sur quatre, puis finalement trois sites. On a donc préparé trois Campo « régionaux », mais avec une vraie dynamique de Campo, c’est-à-dire avec peu de « visio ».

Le père Xavier était présent sur le site de Ressins.

DBA : Quelles complexités cette réorganisation a-t-elle générées ?

X. E. : Trois Campo, cela signifie, par exemple, mettre en place trois vrais orchestres, éléments fondamentaux dans l’animation, mais aussi trois équipes « son et lumière », trois « staff », mais aussi trois équipes de volontaires, ces jeunes de 18-25 ans qui acceptent de venir pour se mettre au service et animer. Alors, bien sûr, cette organisation a été l’objet de débat entre nous. Il y avait une vraie déception de ne pas être tous ensemble, mais on a décidé de s’adapter, de foncer ! Il faut rendre hommage aux bénévoles qui ont tout préparé : en amont, les différentes équipes de pilotage ont préparé les animations puis ont remis le programme aux trois équipes de Farnières, Trie-Château et Ressins. Chaque lieu s’est ensuite approprié les temps forts. Juste un exemple : les malles de déguisement, elles ne sont pas les mêmes suivant les lieux !

DBA : Ce thème 2021, autour de la fraternité, semble avoir beaucoup touché les jeunes…

X. E. : Oui. Ce que l’on souhaitait, c’était ne pas laisser tomber la dynamique du thème de l’an dernier autour de l’encyclique Laudato Si et de l’écologie intégrale. Mais ensuite, notamment en raison de la lettre du pape François intitulée Fratelli Tutti, on a travaillé à vraiment recentrer cette réflexion sur la notion de fraternité, notamment en insistant sur la richesse de la différence (lire notre article « Prendre soin de soi, des autres, de la terre, de sa relation à Dieu »).

Père Xavier Ernst.

Samuel Grzybowski, cofondateur du mouvement « Coexister », l’a fait sur l’interreligieux. Mais la multiplicité des différents témoignages, sur les trois sites, le mercredi matin, a permis de l’élargir. Et les temps de fraternité ont donné l’occasion aux jeunes, par petits groupes, de s’interroger sur eux, sur les freins et blocages qu’ils peuvent vivre sur cette question de la fraternité, mais aussi les belles choses qu’ils vivent. D’ailleurs, je trouve qu’ici, au CampoBosco, on perçoit très bien cette richesse de la différence, notamment par la mixité des jeunes qui sont accueillis.

DBA : Un peu plus de 150 jeunes, 230 participants au total cette année, mais sur trois sites. A quoi faut-il s’attendre pour l’an prochain, en 2022 ?

X. E. : Tout le monde est convaincu de la richesse de cette formule régionale, mais on sent chez tout le monde, notamment les volontaires et les jeunes, le désir de se retrouver sur un seul lieu. Il fallait donc décider d’aller soit en Italie (Turin-Mornèse, à l’occasion des 150 ans de la fondation de la congrégation des sœurs salésiennes), soit à Ressins, le lieu « habituel ». On a consulté les équipes durant la semaine, notamment les volontaires. Et une quasi-unanimité s’est dégagée pour qu’on le fasse à Ressins. L’esprit Campo, c’est Ressins ! Alors, ça sera là-bas, l’an prochain, du 21 au 25 août 2022. On vous attend tous !

 

A Farnières, dans l’Ardenne belge.

A Ressins (Nandax), dans la Loire.

Oeuvres salésiennes