Holy Games à Paris : « Nous avons pu répandre la joie salésienne et le message du Christ à travers nos propositions »
16 août 2024
Stéphanie Datti, coordinatrice du Service Don Bosco Jeunes, faisait partie de l’équipe d’organisation de la présence salésienne à l’église Saint-Sulpice, durant la première semaine des Jeux olympiques Paris 2024. Elle dresse le bilan de cette opération inédite pour le Mouvement salésien des jeunes et, plus globalement, pour la famille salésienne.
DBA : comment s’est passée cette semaine d’animation dans le cadre des Holy Games ?
Les Holy Games se sont très bien passées ! Il y avait beaucoup de passants, de touristes, qui venaient découvrir l’église Saint-Sulpice et qui, du coup, s’arrêtaient sur le parvis pour jouer avec nous, discuter et nous poser des questions. Nous avons proposé des activités sportives sur la parvis, en face d’une fan zone pour les JO ; les personnes présentes pouvaient nous voir et nous rejoindre, notamment les enfants qui voulaient jouer.
Nous avons aussi distribué le Nouveau Testament en français et en anglais aux touristes, et nous avions fait une super carte du monde où chacun pouvait mettre un petit pins sur son pays d’origine. A la fin de la semaine, la carte était remplie de petits pins colorés ! Cela permet de se rendre compte de l’étendue du monde et de la provenance de tous ceux qui venaient à Saint-Sulpice, et avec qui nous avons pu échanger. Nous avons laissé cette carte à la communauté Saint-Martin, qui a poursuivi, durant la deuxième semaine des JO, l’animation de Saint-Sulpice.
Ceux qui le voulaient pouvaient nous demander une visite de l’église. C’était une belle occasion de discuter et de partager notre foi.
DBA : pourquoi est-ce important de participer aux Jeux olympiques de Paris de cette façon ?
On a beaucoup entendu parler des JO de manière négative, en amont ; sur les réseaux sociaux, beaucoup de gens critiquaient les JO, et d’autres parlaient de quitter rapidement la capitale pour éviter le flot de touristes. Certaines décisions ne semblaient pas bonnes et il y avait beaucoup d’a-priori. Mais cela me semblait important que l’on soit là, car cela permettait de donner une autre image, une image positive et fraternelle.
Sur le parvis de Saint-Sulpice, tout le monde jouait ensemble, on arrivait à communiquer malgré le fait que les touristes parlaient des langues différentes… Ces Holy Games étaient une porte d’entrée à la rencontre de l’autre, un moyen de témoigner de notre foi et de l’importance de la présence des jeunes dans l’église aujourd’hui. Et, bien sûr, la question du sport ! Pour Don Bosco jeunes, c’était vraiment important de porter ce projet-là, pour dire qu’il y a du beau dans ces JO. Tout n’est certes pas parfait, mais nous avons pu, à notre manière salésienne, répandre cette joie et le message du Christ à travers nos propositions et les rencontres que l’on a pu faire.
DBA : qu’a apporté la pédagogie salésienne aux Holy Games ?
La question du jeu est très importante : le jeu permet d’entrer en contact, surtout avec les enfants. C’était super de voir les enfants jouer ! Le jeu est central dans la pédagogie salésienne. Tout comme le sport, qui était aussi important pour Don Bosco, qui voyait dans le jeu et le sport des éléments essentiels à la croissance des jeunes.
Par le jeu, on allait rencontrer chaque personne avec ce qu’elle est, ce qu’elle amenait, dans le dialogue et le respect de chacun. Notre groupe était divers, avec des jeunes de toute la France et de Belgique, et on a pu faire corps et apporter la Bonne Nouvelle de manière salésienne. C’était vraiment une belle semaine !
Propos recueillis par Blandine LELTÉ
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