Restons solidaires d’Haïti !

31 janvier 2013

Trois ans après le séisme, la presse ne parle plus d’Haïti, mais la réalité n’a guère changé. Trente secondes avaient suffi pour détruire 90% des écoles, 60% des hôpitaux… pour provoquer des centaines de milliers de morts, 350.000 blessés et pour rendre orphelins plus d’un million d’enfants. À cause de ce désastre, 75% des œuvres salésiennes ont gravement été endommagé. Mais cela n’altère pas la volonté des Salésiens de se battre pour une Haïti meilleure.

Les Salésiens au cœur de la tempête

Ils sont 75 Salésiens présents depuis 1936, année où le gouvernement à fait appel à eux pour créer une école destinée à la formation professionnelle des jeunes. Leur objectif est clair : aider les jeunes à construire une société nouvelle où ils seront capable de se prendre en charge. Haïti, orgueilleuse de ses racines africaines, faite d’un peuple robuste de survivant, souffre beaucoup. Aujourd’hui, la crise économique mondiale affecte sévèrement la reconstruction d’un pays qui connait à son tour une crise endémique sur le plan politique et économique, et qui, touché par une longue sècheresse et par les effets des tempêtes Isaac et Sandy, craint aussi une crise alimentaire. Déjà les écoles salésiennes ne peuvent plus assurer la ration alimentaire aux élèves qui en bénéficiaient depuis des années. C’est dire que la tâche est encore immense.

Pour le P. Lephène, l’important est qu’Haïti ne tombe pas dans l’oubli car pour lui « Nous étions ici avant le séisme et nous resterons. » Cette volonté est bien affirmée par le P. Jacques Charles, économe de la Quasi-Province de Haïti : « Don Bosco est de cette terre et les gens d’ici sont son peuple. » Ceci explique que le Recteur Majeur, le Père Pascual Chavez, ait lancé un appel immédiat à la solidarité. Toutes les Provinces de la Congrégation ont organisé l’aide en faveur de la Quasi-Province d’Haïti au moyen des Procures et des ONG salésiennes.

Une solidarité au résultat impressionnant

Le père Sylvain Ducange, supérieur de la Quasi-Province de Haïti, nous offre un compte-rendu de ce qui a été fait jusqu’à présent et confirme l’engagement salésien.

Vos dons recueillis il y a trois ans, ont contribués à ce résultat.

  • Accompagnement des réfugiés des camps de Thorland, Cité Soleil et Pétion-Ville.
  • Aide humanitaire aux personnes accueillies dans les maisons des Salésiens.
  • Campagnes de formation pour lutter contre le choléra.
  • Activités parascolaires, formatives et récréatives, pour les enfants et les jeunes frappés par le traumatisme causé par le séisme (formation des agents sociaux et activités diverses).
  • Reprise des activités scolaires et formatives (bourses d’étude, matériel didactique, salaires des professeurs).
  • Réorganisation du réseau de l’Œuvre des Petites Écoles du père Bonhen et reconstruction des écoles endommagées par le séisme.
  • Construction de salles de cours provisoires et installation de salles préfabriquées à l’École Nationale des Arts et Métiers, Fleuriot, Gressier et Cité Soleil.
  • Reconstruction des murs de certaines œuvres salésiennes.
  • Construction d’abris provisoires pour les communautés de l’ENAM et de Thorland.
  • Nouveau Centre Don Bosco à Gressier avec une école fondamentale, un collège et un internat.
  • Soutien à la promotion de la réinsertion familiale et sociale des enfants des rues au moyen de LAKAY-LAKOU à Port-au-Prince et à Cap Haïtien, par un nouveau centre d’accueil.
  • Restructuration des bâtiments endommagés par le séisme à Gressier, Thorland, Pétion-Ville, Drouillard et Cap Haïtien.
  • Construction du Centre Scolaire de Bas-Fontaine – Village des Rapatriés, du Centre polyvalent Saint-François de Sales et du Kindergarten Soleil 4, à Cité Soleil.
  • Nouveau modèle de Formation professionnelle adapté à la réalité actuelle de Haïti.
  • Lancement de la construction d’une nouvelle Maison provinciale et du Post-noviciat à Fleuriot.
  • Des échanges des centres de Cap Haïtien et Fort Liberté avec l’école agricole salésienne de la République Dominicaine.
  • Construction d’une nouvelle École d’Infirmières et d’un réfectoire avec cuisine à Fort Liberté.
  • Récupération du Centre professionnel de Gonaïves.
  • Construction d’une grande salle au service de la promotion sociale et éducative à Gressier.
  • Promotion d’activités génératrices de revenus pour les familles de la zone de Thorland et à Cité Soleil.
  • Construction du nouveau Centre d’accueil de LAKAY-LAKOU pour les enfants des rues de Cap Haïtien.
  • Reconstruction d’un bâtiment de 18 salles de cours de l’école primaire La Saline, à l’ENAM.
  • Lancement de l’école de football Don Bosco de Fort Liberté.
  • Centres de traitement et vente d’eau potable aux Cayes, à Fort Liberté et à l’ENAM.
  • Distribution d’eau avec deux camions citernes.

D’après le père Sylvain Ducange : « Nous, les Fils de Don Bosco en Haïti, nous sommes convaincus que le charisme salésien contribue à la transformation de la société en créant une nouvelle mentalité afin de forger un nouvel avenir pour les jeunes qui nous sont confiés. Ainsi, nous continuons à apporter à notre pays le patrimoine pédagogique hérité de Don Bosco qui à travers d’un système éducatif efficace, continuellement mis à jour, oriente chaque jeune vers la réussite de sa vie en tant que « bon chrétien et honnête citoyen », selon la formule de Don Bosco.»

 

 

 

 

La dure réalité des enfants d’Haïti

La Procure missionnaire salésienne de Madrid a réalisé une série de documentaires pour mettre en évidence la présence salésienne à Haïti et se souvenir du troisième anniversaire du terrible tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Le film « Les enfants d’Haïti » nous parle de Tissidor, passionné de chant et de football de Jean Cerin, responsable du centre Lakou qui accueille les enfants des rues, de Julius qui a appris à lire à l’âge de 14 ans et aujourd’hui travaille comme soudeur, de Joseph Wesner, professeur du cours d’électricité… Ce ne sont que quelques-uns des « enfants d’Haïti » qui, comme beaucoup d’autres, dès leur plus jeune âge, ont appris à survivre dans les rues, menacés et maltraités. Ils ont vu leurs amis mourir, surpris en train de voler souvent peu de chose, et leurs parents feindre de ne pas les voir quand ils demandaient l’aumône ou dormaient à l’abri précaire de cartons. Des salésiens comme le père Attilio Stra leur viennent en aide. Ce documentaire raconte leurs histoires.

 

 

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