« J’ai adoré cette mission » : Céline et Bruno, un volontariat en famille avec Fidesco et les salésiens de Don Bosco, à Madagascar

8 novembre 2025

« J’ai adoré cette mission » : Céline et Bruno, un volontariat en famille avec Fidesco et les salésiens de Don Bosco, à Madagascar

Photo : Bruno, Céline et un de leurs fils en train de préparer le repas avec une famille malgache.

Partis en famille avec leurs deux enfants à Madagascar dans le cadre d’une mission Fidesco, Céline et Bruno ont ouvert une mission avec les salésiens de Don Bosco à Betafo, au centre de l’île. Dans un podcast de l’ONG, publié début novembre, ils reviennent sur ces deux ans au service des autres.

Depuis 1980, l’ONG catholique Fidesco est engagée auprès des partenaires d’Églises dans près de 30 pays à travers le monde, où ils soutiennent des projets de développement. En 40 ans, plus de 2 300 volontaires se sont lancés dans l’aventure Fidesco, auprès des plus pauvres. Céline et Bruno, accompagnés de leurs deux enfants Noé et Siméon, sont à leur tour devenus volontaires en 2016, en rejoignant les salésiens de Don Bosco à Madagascar, afin d’aider à former les professeurs des écoles salésiennes à Betafo.

« Nous sommes partis en mission pendant deux ans, avec nos enfants Noé et Siméon, qui avaient en 2016 8 et 6 ans. On a ouvert la mission avec les salésiens à Betafo, pour être conseillers pédagogiques pour les professeurs et les équipes des écoles Rinaldi » explique Céline. Le couple avait l’envie de partir en mission depuis longtemps, mais a attendu que les enfants soient plus grands pour pouvoir se lancer. Ils avaient aussi le souhait de s’ouvrir « à une autre façon de voir le monde, de voir à quoi ressemblait l’Église au loin » et de se sentir étrangers quelque part afin de « pouvoir mieux comprendre les autres ».

Entourés et formés par Fidesco, le couple s’en remet à Dieu, avec « une confiance extraordinaire ». « Quand je repense à ce départ de mission, il n’y a absolument pas de sentiment de crainte, parce qu’on avait une équipe qui était là et sur laquelle on pouvait s’appuyer » se remémore Bruno. « Puis les expériences sur place font qu’on se rend compte qu’on est moins solide qu’on ne le pense ! » rit Céline, dont une chute 15 jours après son arrivée, qui lui a provoqué au final plus de peur que de mal.

Sur place, le couple épaule le père Vitorio, salésien de Don Bosco et directeur de l’établissement scolaire, qui pensait « qu’il y avait un besoin pour la soixantaine de professeurs qui travaillait à Betafo, un besoin pour renforcer leur pratique pédagogique. Il avait envie d’avoir des volontaires qui pouvaient à la fois être là pour accompagner ces professeurs et aussi avoir une famille qui puisse donner un témoignage d’engagement à travers leur mariage, leurs liens familiaux, leurs relations avec les enfants ».

Accueillir une famille était un point important pour la communauté salésienne : « Pour les salésiens, la vie de famille faisait partie intégrante de la mission. Et c’était une vraie découverte par rapport à ce que l’on peut connaître professionnellement en France, c’est-à-dire que cela n’a jamais été un problème que l’on passe une partie du temps à déposer et aller chercher les enfants à l’école » se remémorent les parents de Noé et Siméon.

Partie d’échecs pour Noé, Siméon, et des enfants malgaches.

« Un temps extraordinaire »

A leur arrivée, la mission était entièrement à construire : certains élèves avaient besoin d’apprendre le français, tandis que certains professeurs de l’école Rinaldi, en charge d’enfants déscolarisés pendant longtemps, cherchaient des méthodes pour encadrer au mieux leurs élèves. Pendant deux ans, Bruno et Céline ont « créé des espaces pour échanger, réfléchir avec les professeurs ». Mais également « être auprès des aspirants, les jeunes qui réfléchissent à devenir salésiens » ; en effet, les aspirants étant nombreux, il n’y a pas toujours de la place à Tananarive, la capitale, pour les accueillir. En attendant, ils vivent une année de transition où ils découvrent la vie communautaire et épaulent les salésiens.

Bruno et Céline ont vécu pleinement ces deux ans avec les salésiens, la direction de l’établissement scolaire et les professeurs, au point de ne pas rentrer en France pour Noël afin de le fêter sur place avec toute l’équipe. En deux ans, « il y a des choses très structurées qui se sont faites », comme des temps de formation pour les professeurs tous les lundis, ou encore des ateliers de français pour les élèves maitrisant mal la langue. Aujourd’hui, cela fait sept ans qu’ils sont rentrés en France : « J’ai adoré cette mission, même si ça n’a pas toujours été facile » explique Céline. Quant à Bruno, la mission à Madagascar a donné une nouvelle impulsion à sa foi :« Je voulais que tout ce que je vis soit relié, que ma foi soit un fil qui relie tout cela ». Ils se souviendront toujours de cette mission à Madagascar comme« un temps extraordinaire ».

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