Comment la formation nourrit le réseau Don Bosco

16 mars 2017

Depuis septembre, plus 700 participants, issus du réseau Don Bosco, sont passés par le service de formation du réseau Don Bosco. Myriam Maréchal, responsable de ce service, partage les innovations de l’année.

 

Don Bosco Aujourd’hui : Quelle est la formation qui vous a le plus mobilisée ? Pourquoi ?

Myriam Maréchal : La mise en place des Chantiers Pédagogiques me mobilise beaucoup. Ils correspondent à un vrai besoin : les enseignants ressentent la nécessité de prendre du recul, de travailler ensemble. Pour eux, c’est une petite bulle. « Cela nous donne de l’élan », m’a dit un enseignant, « et pour nous c’est vital. »

D.B.A : Quelles sont les formations qui nourrissent le plus le réseau Don Bosco selon vous ?

M.M. : Ce sont les Chantiers Pédagogiques et le parcours des Fondements de la Salésianité. On avance vers un modèle de formation qui met au travail les personnes. On est dans un dispositif non pas d’enseignement, mais dans une formation qui met en cheminement.

On a innové sur le contenu des journées des Fondements de la Salésianité : on privilégie les échanges entre pairs, la prise de parole sur ce que chacun vit au quotidien. Les interventions magistrales sont plus courtes. On donne des textes, des clés de lecture, qui permettent de mettre ensemble les points de vue. Il y a une vraie mobilisation des personnes, un vrai travail sur le vécu de chacun ; les échanges sont constructifs. Il y a quelque chose de solide qui se met en place et qui vient nourrir le réseau.

 

D.B.A : Sur le long terme, quelle est la formation qui vous semble la plus significative ?

M.M. : Il y a une session que l’on propose tous les ans, depuis sept ans, qui est très demandées, c’est la session « Autorité et sanction ». On a des retours hyper positifs : « Il faudrait que tous les enseignants suivent cette session », disent certains, « cela donne du souffle, du sens ». D’autres disent : « La session est hyper rodée. »

Les sessions : « Autorité et sanction », « Découvrir la pédagogie salésienne » et puis, les Chantiers pédagogiques, sont des sessions clés. Les personnes saisissent d’avantage, les points forts de la pédagogie salésienne après avoir suivi ces sessions.

D.B.A : Les « Chantiers Pédagogiques » sont nouveaux. Quelles sont leurs spécificités ?

M.M. : Les Chantiers pédagogiques réunissent des enseignants durant deux ans autour d’une question. L’idée est de transmettre des outils à leurs pairs à partir d’une relecture de leur pratique.

Le groupe « Sanction » fonctionne très bien depuis trois ans. Le groupe « Faire classe en pédagogie salésienne » réunit 13 enseignants. Un autre groupe travaille sur la « Bienveillance ». Les réunions ont lieu trois fois par an. Chefs d’établissements et enseignants, personne ne fait faux bond.

Différentes questions sont traitées : comment éviter la confusion entre bienveillance et laxisme ? Comment tisser ensemble exigence didactique et qualité de la relation ? Les participants travaillent sur leur expérience pour relever des points d’appui. Ce sont ces points qu’ils vont transmettre, sous forme de fiche ou de formation en intra, à la génération future d’enseignants.

 

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