Don Bosco, l’Aujourd’hui d’une vie

13 août 2015

Don Bosco, l’Aujourd’hui d’une vie

Il y a 200 ans naissait Don Bosco, dans un hameau isolé d’une Italie pas encore constituée. Celui qui allait devenir le Père et le maître de la jeunesse n’était alors qu’un petit bout d’enfant, mais les murmures de Marie, les rencontres bienvenues et ses expériences de vie orientèrent petit-à-petit son amour et sa générosité vers « la part la plus précieuse de l’humanité ».

 

Deux siècles plus tard, comment penser un seul instant que les enfants d’aujourd’hui ont moins besoin de Don Bosco que ceux d’hier? Il suffit d’ouvrir un journal, de regarder le 20h, pour voir que le contexte, s’il a changé, est toujours riche en guerres, en crises, en révolutions et en misères humaines. 

 

A son époque, Don Bosco a su donner du bonheur à ceux qu’il prit sous son aile. Ce n’était pas gagné d’avance, mais ni les difficultés de son temps, ni les épreuves, ni les mauvaises volontés n’ont su entamer la sienne. Deux siècles plus tard, son charisme vit toujours et se transmet, à travers la formation des personnels éducatifs, mais aussi, et surtout, à travers tous ceux qui se réclament de Don Bosco et passent du temps auprès des jeunes, avec la même confiance, la même patience, le même enthousiasme. 

 

L’aujourd’hui d’un savoir-faire

Car, plus qu’une méthode, Don Bosco a offert une « inspiration » à ceux qui lui ont emboîté le pas. Son savoir-faire est à l’origine de nombreux projets, prioritairement à destination des jeunes, mais dont les bienfaits ressurgissent sur la société entière. Il menait ainsi de nombreuses actions et formulait un grand nombre de projets dont les enjeux étaient les mêmes : 

  • D’abord, venir en aide aux plus vulnérables, car avant de parler de bonheur, il fallait assurer la survie ! Don Bosco n’avait aucun critère l’enjoignant à privilégier un jeune plutôt qu’un autre. Il disait : « Il vous suffit d’être jeune pour que je vous aime ». Aujourd’hui, cette aide se traduit de différentes manières partout dans le monde. Par un secours, d’abord, aux enfants népalais, touchés par le récent séisme. Par une présence éducative renforcée auprès des jeunes tunisiens, visés par le fanatisme en mars dernier. Par un soutien aux familles d’Afrique subsaharienne, décimées par le virus Ebola. Sur le terrain, en fait, le salésien est partout où le jeune a besoin de lui. Dans les pays pauvres, frappés par la guerre ou les catastrophes, mais aussi auprès des populations laissées à la « périphérie » de notre démocratie. A Lille, par exemple, un groupe de salésiens coopérateurs se préoccupe des jeunes roms, privés de toit et de vacances. L’association ESPERE (Espoir Salésien pour les Enfants Roms d’Europe) va auprès de ces enfants laissés pour compte, stigmatisés et vivant bien souvent dans des conditions misérables.
  • (Re)Donner goût en la vie et foi en demain. Un enjeu essentiel, car à quoi bon vivre quand on n’en a pas le goût ? Faute de sens, la question de la survie se repose bien vite ! Or, Don Bosco savait donner de la couleur aux vies les plus austères, de la chaleur aux âmes les plus tristes. Il usait pour cela de ses multiples talents de magicien, de funambule, d’animateur… Les sourires qu’il suscitait, on les retrouve sur les visages des jeunes qui vivent l’aventure de la « Don Bosco Academy », ou dans la confiance retrouvée des jeunes partis une semaine en croisière sur le voilier Diamond.
  • Valoriser, enfin. Un enjeu essentiel pour qui veut préparer aux épreuves de la vie ! Don Bosco s’attachait à révéler le jeune à lui-même, à lui insuffler la confiance néccesaire. Il le voyait comme une ressource pour la société de demain et une richesse pour l’humanité. Il savait que le regard que l’adulte lui portait était déterminant pour toute sa vie future. A la vue des visages qui illuminent les photos réalisés par les jeunes des instituts Saint-Luc dans les établissements Don Bosco de Belgique francophone, on se rassure : nos jeunes sont entre de bonnes mains !

 

L’aujourd’hui d’un savoir-espérer

Don Bosco a dit : « Du pain, du travail et le paradis : voilà trois choses que je peux vous offrir au nom du Seigneur ». Quand il n’est plus question de la survie et de la santé (le pain), que le jeune s’épanouit et s’émancipe à travers un travail valorisant et gratifiant, que lui faut-il de plus, sinon l’espérance (le paradis) ?

 

Don Bosco a engagé ses jeunes sur un chemin de bonheur. Aux plus misérables, aux plus isolés, il a donné de la joie : imaginez un seul instant celle des jeunes prisonniers lorsque Don Bosco les a fait sortir de leurs cellules pour un tour à la campagne !

 

Aujourd’hui, combien de salésiens d’âme et de coeur offrent cette même joie aux jeunes du XXIe siècle ? Sur le terrain – et bien souvent dans l’anonymat le plus complet – ces vies d’aujourd’hui poursuivent sans relâche l’oeuvre de leur inspirateur. Tâchons de les mettre en lumière, pour susciter l’inspiration et battre en brèche la vision médiatique du monde. Comme eux : retroussons-nous les manches, car les jeunes le valent bien !

 

 

Le présent article fait la synthèse de la conférence donnée à la Paroisse Saint-Jean-Marie-Vianney d’Argenteuil

Rémi Favresse

7 mai 2015

 

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