Les 50 ans de la Bergerie de Faucon | Radio Notre-Dame
29 mai 2024
En 1974, père Guy Gilbert, surnommé « le curé des loubards » achetait la Bergerie du Faucon, afin d’accueillir des jeunes en difficulté. Radio Notre-Dame revient sur les 50 ans de cette aventure dans son émission Ecoute dans la nuit.
Cécilia Dutter et Frédéric Jouin reçoivent :
le père Guy Gilbert, prêtre, éducateur spécialisé, fondateur de la Bergerie de Faucon, auteur de nombreux livres dont Des loups dans la bergerie (Éd. Philippe Rey)
Brigitte Molet, secrétaire de l’association Père Guy Gilbert – Bergerie de Faucon
Père Jean-Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco, éducateur spécialisé, auteur de nombreux ouvrages dont La spiritualité de l’éducation (Éd. Desclée de Brouwer)
Alain Cherguy, premier accueilli par le père Guy Gilbert à Blida, en Algérie
Prince Laurent de Belgique, ami du père Guy Gilbert
Philippe Rey, éditeur et ami du père Guy Gilbert
« Faucon était une ruine quand le père Guy Gilbert a décidé de reconstruire cette maison, qui est devenue une arche pour ces enfants cabossés par la vie, mais aussi pour de nombreux animaux que les enfants choisissent à leur arrivée » rappelle Frédéric Jouin, présentateur de l’émission Ecoute dans la nuit. En effet, à la Bergerie de Faucon, dans les Alpes de Haute-Provence, de nombreux animaux sont présents, dont les jeunes peuvent s’occuper, reprenant ainsi confiance en eux.
« Cherche une ruine, et on la rebâtira »
En 1974, un jeune a dit à père Guy Gilbert : « On voudrait vivre ailleurs qu’à Paris, où les gens vendent de la drogue et de l’alcool au mineurs. Cherche une ruine, et on la rebâtira ». Le curé des loubards trouvera la bergerie, en ruines. « J’étais fasciné par cette très belle ruine, dans un endroit magnifique. Puis, en allant célébrer une messe à Clermont-Ferrand, une vieille dame me dit : ‘mon mari avait de l’argent et je voudrais vous en faire bénéficier’. Je lui ai répondu : ‘Madame, je ne prends pas d’argent pendant la messe, mais s’il vous en reste après que vous vous soyez occupé de votre famille, vous pouvez m’en envoyer. Elle m’a envoyé 52 000 francs : le prix de la bergerie ! Et j’ai pu l’acheter immédiatement » se remémore père Guy Gilbert. Ainsi commence l’aventure de Faucon, qui a accueilli près de 350 jeunes en 50 ans.
« Père Guy Gilbert a souhaité de se rapprocher du réseau salésien, que je coordonne, explique Père Jean-Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco et coordinateur du réseau Don Bosco Action sociale. J’ai un très grand respect pour le travail qu’il a mené. Je crois aussi qu’il a influencé beaucoup de jeunes éducateurs, de prêtres qui ont décidé alors de devenir éducateurs : je songe à père Xavier Ernst, salésien, qui a fréquenté la Bergerie et a été très marqué par ce travail mené par Guy, au point de vouloir s’engager lui aussi comme éducateur sur les pas de Don Bosco. Beaucoup d’éducateurs chrétiens me parlent de Guy Gilbert. »
Pendant près de deux heures, cette riche émission permet de revenir sur la vie d’un prêtre qui a changé la vie de beaucoup de jeunes, et dont l’œuvre se perpétue.