P. Jean-Marie Petitclerc sur RCF : « Apprendre à attendre »

17 décembre 2021

P. Jean-Marie Petitclerc sur RCF : « Apprendre à attendre »


Chaque mercredi matin, RCF diffuse sur ses ondes nationales la chronique des Salésiens. Cette semaine, le père Jean-Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco, éducateur, coordinateur du réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS), nous propose : « Apprendre à attendre ».

Depuis le début de ce mois de Décembre, chaque jour, dans les familles, des enfants ouvrent une petite fenêtre de leur calendrier de l’Avent, pour trouver qui un message, qui une image, qui un chocolat, en attendant fébrilement de pouvoir ouvrir le grand portail, qui est situé au cœur du dessin et qui donnera accès le jour de Noel à la crèche. Ils attendent avec impatience ce jour où ils recevront des cadeaux de tous ceux qui les aiment.

Apprendre aux enfants à attendre… Combien est-ce important dans notre monde moderne, où l’accès généralisé au numérique a pour conséquence de développer chez beaucoup un rapport au temps vécu dans le registre de l’immédiateté… celui du « tout, tout de suite », qui caractérise de plus en plus le comportement de certains de nos enfants et de nos adolescents, incapables de gérer la frustration liée à l’attente. Et les voilà alors sujets à de grandes colères, qui vont jusqu’à se traduire  parfois par des excès de violence. Aider les enfants et les adolescents à retrouver le sens de l’attente, n’est ce pas aujourd’hui une mission prioritaire de tout parent ou tout éducateur ?

Quel est donc pour vous le sens de l’attente ?

L’attente permet de creuser le désir, en évitant l’apport d’une réponse immédiate. Elle permet la mise en place d’un processus de maturation de l’enfant, qui apprend ainsi à se dégager de la superficialité de l’instant présent. Et la joie de recevoir le cadeau… l’ami… sera plus grande si celui-ci a été attendu. Don Bosco aimait jalonner chaque année scolaire de fêtes que les enfants du Valdocco attendaient avec impatience.

Il en va ainsi de la fête de Noël, qui approche à grands pas. La joie que nous ressentirons la nuit de Noël sera, je crois, à la mesure de notre attente. Le signe de l’enfant couché dans une mangeoire n’a de sens que pour celui qui a faim, faim d’un monde un peu plus juste, un peu plus fraternel, un peu plus paisible. Noël ne peut rien signifier pour celui qui pense que tout va bien dans le monde, qu’il n’y a rien à changer, pour celui qui ne connait pas la faim de l’attente. Mais il est deux manières d’attendre Noël.

Que voulez-vous dire par là ?

On peut attendre Noël comme on attend un train sur le quai d’une gare. On sait exactement à quelle heure il arrive, à quelle heure il part : C’est une attente vide.

Mais on peut aussi attendre Noël comme on attend un ami qui vient, par exemple pour partager un goûter d’anniversaire. On est alors attentif au moindre coup de frein sur la rue qui longe la maison, au moindre crissement de pas sur le gravier de l’allée qui conduit à la porte. C’est une attente qui est déjà toute remplie de la présence de l’ami qui vient… un peu à l’image de Marie qui attend la naissance de l’enfant.

La question se pose alors à chacune, chacun d’entre nous : Comment attendons-nous Noël ? Et n’oublions pas que l’espérance, qui prend racine en cette nuit , sera à la mesure de notre attente.

Jean-Marie Petitclerc

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Revue de presse