80e anniversaire de la Libération : à Giel Don Bosco, la mémoire de deux salésiens saluée

31 mai 2024

80e anniversaire de la Libération : à Giel Don Bosco, la mémoire de deux salésiens saluée

Il y a 80 ans, la France était libérée de l’occupation allemande. A Giel Don Bosco, établissement salésien, les équipes éducatives et élus de la région Normandie ont honoré la mémoire des Pères Louis Pansard et François Mathieu, qui ont protégé Giel, à l’époque un orphelinat, au péril de leurs vies.

Le 6 juin 1944, les troupes alliées débarquaient en Normandie, une des régions qui a payé un fort tribu. Pour se souvenir de cet événement et le transmettre aux générations futures, une exposition Orne, été 1944 : le prix de la Liberté, réalisée par les archives départementales de l’Orne, retrace cette période de la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs thématiques sont abordées : les bombardements, la résistance, la vie des combattants, etc.

Les panneaux de l’exposition a été prêtée gracieusement par le département pour être présentés à Giel Don Bosco. Un prêt qui a du sens, car l’établissement, qui était à l’époque un orphelinat, a joué un rôle important durant la Seconde Guerre mondiale : « cette exposition met en valeur le merveilleux travail au quotidien des Pères salésiens et des personnels de la maison au service des orphelins : des brancardiers, ambulanciers, infirmières, médecins et chirurgiens au service des blessés et des malades » a rappelé François Montambault, président du conseil d’administration de Giel Don Bosco, lors des commémorations de ce 25 mai 2024. En effet, en juin 1944, l’hôpital de la Croix-Rouge avec les chirurgiens de l’hôpital américain de Neuilly s’installa dans l’établissement, ainsi que les sœurs des hôpitaux d’Argentan et de Falaise, avec des malades et des blessés.

Deux salésiens au service de la France

Frère Benjamin, salésien, dirige la chorale des élèves.

Frère Benjamin, salésien, dirige la chorale des élèves.

Deux hommes ont particulièrement été honorés lors de ce rassemblement : les Pères Louis Pansard et François Mathieu, salésiens de Don Bosco. Lors de l’occupation allemande, le père Louis Pansard a tenu tête aux officiers allemands afin que l’orphelinat de Giel ne soit pas totalement occupé. Il reçu la Médaille de la Reconnaissance française le 7 juillet 1946 et a été promu au grade de Chevalier de la légion d’Honneur le 3 novembre 1946.
Père François Mathieu, lui, a malheureusement payé de sa vie son courage : prêtre salésien appartenant aux Forces Françaises, caché à Giel après des actes de résistance dans la Marne, il fut arrêté par la Gestapo et déporté au camp de Bergen Belsen, où il mourut en mai 1945. « En 1948, il a été cité à l’ordre du corps d’armée et a reçu à titre posthume la croix de guerre avec étoile de vermeil. Malheureusement, il ne reçu jamais aucune autre distinction pour ses actes de résistance », souligne François Montambault. Le samedi 25 mai, le souvenir des deux salésiens et des victimes civiles inhumées à Giel était en tout cas bien présente, honorée par les équipes éducatives, les anciens élèves, ainsi que par les élus Marie-Françoise Frouel et Valérie Alain, conseillères départementales et Olivier Bitz, sénateur de l’Orne.

Blandine Lelté

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