Le bicentenaire a ouvert les portes de nos maisons

25 février 2016

Le bicentenaire a ouvert les portes de nos maisons

Faire grandir les jeunes et mieux faire connaître Jean Bosco dans nos pays : tels étaient les deux premiers objectifs de ce bicentenaire. Il en existait un troisième : amener la famille salésienne à se ressouder encore, à progresser dans « l’esprit de famille » cher à Don Bosco.

 

C’est que le réseau Don Bosco, en France comme en Belgique compte de nombreuses « maisons » (établissements scolaires, paroisses, centres d’action sociale) très éloignées géographiquement les unes des autres. « La première vertu du bicentenaire a été de faire progresser notre travail en réseau » explique Régis Vandenbogaerde, délégué de la tutelle salésienne, qui connaît bien les nombreuses « maisons » salésiennes. Je demeure marqué par l’enthousiasme des équipes qui ont spontanément répondu à l’appel de la Province. Les jeunes pris dans ce mouvement ont dévoilé des talents insoupçonnables. Du petit de maternelle à l’étudiant, chacun, avec son âge, ses dons et motivations, a donné le meilleur de lui-même. C’était à chaque fois, une « renaissance ». Je reste ébahi, épaté, subjugué par leur audace créatrice » déclare Régis Vanderbogaerde.

 

La vie des « régions » renforcée

Les maisons bâtissent des projets ensemble, par exemple dans la région Ouest. Sébastien Lerondel, directeur de Giel Don Bosco (dans l’Orne), confirme : « Avant le bicentenaire, Don Bosco était cantonné à Giel. C’était dans l’établissement que se vivaient les temps forts et la pédagogie salésienne. Passé les portes de Giel, rien. Le bicentenaire a changé cela. Il a permis de faire passer une étape importante pour la communauté éducative et les jeunes. Il a permis de faire vivre ensemble des moments forts. Il a ouvert les frontières de la maison. Nous ne sommes plus seuls, mais nous faisons partie d’une communauté qui nous dépasse.»

 

La mutualisation devient naturelle entre établissements scolaires salésiens

« Les maisons ont appris à se connaître, à se découvrir, à se rapprocher pour mener, ensemble, des projets pédagogiques ou spirituels. La mutualisation devient naturelle. » Régis Vandenbogaerde donne en exemple les petits collèges du réseau dont l’effectif global n’atteint pas deux cents élèves – Giel, Guines, Chatillon-sur-Marne, La Navarre – qui ont bâti un projet mobilisateur avec les jeunes. « Comme dans une famille, on se rend visite, on découvre une autre communauté éducative, une autre région. Les jeux et le mot du soir, si cher à Don Bosco, forment le canevas de ces rencontres. »

 

Dans la famille salésienne « on sent qu’il y a une dynamique »

Président du réseau des anciens élèves, Benoit Deseure confirme : « Dans certaines manifestations nationales, les jeunes d’horizons différents ont, depuis plusieurs années, l’habitude de se rencontrer. Ils se font des amis à Lille, à Lyon, à Marseille, en Belgique. Mais nous les adultes, nous étions un peu plus frileux. Chaque branche vivait ses temps forts dans son coin. Là, ça a été beau de voir que tout le monde pouvait se mobiliser ». Un exemple ? Le Campobosco où parmi la centaine d’adultes venus bénévolement participer à l’organisation, il y avait des profs du réseau, mais aussi deux chefs d’établissement, des coopérateurs, des amis… « Ce qui a été marquant, c’est le pèlerinage à Lourdes où nous avons dépassé le cap des sept cents participants, fin octobre. On sent qu’il y a une dynamique », remarque Benoit.

 

Des initiatives locales et diocésaines

Dans le Nord, Régis Vandenbogaerde se souvient d’une manifestation : « Une statue de saint Jean Bosco a été créée par une enseignante du collège salésienne (Suzy Lieppe) et installée dans l’église de la paroisse. « Cette statue trône maintenant dans l’église proche du collège. Et surtout, la procession n’a pas manqué d’originalité : les jeunes ont dansé, mimé, chanté, exprimé toute leur foi. »

 

A Barlieu, dans le département du Cher, un petit groupe de Salésiens Coopérateurs a aussi saisi l’occasion du bicentenaire pour faire connaître Don Bosco dans le diocèse : « Nous avons organisé un rallye dans cinq villages du doyenné avec, à chaque arrêt dans un lieu, un apport touristique et le développement d’un aspect de la vie de Don Bosco. », explique Chantal Kieffer, coordinatrice nationale des Salésiens Coopérateurs et membre de ce groupe. Bilan : « Une visibilité encore accrue pour la population, la paroisse, nos prêtres et pour l’évêque ».

 

« On sent que la famille salésienne interpelle, séduit, attire, répond à un besoin dans sa façon de célébrer Dieu et d’œuvrer pour l’éducation des jeunes » déclare Benoit Deseure. Et d’ajouter : « J’espère que l’on continuera de travailler tous ensemble, religieux et laïcs, hommes et femmes, jeunes et vieux, mariés et célibataires, gens du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, salariés du réseau et bénévoles des mouvements. »

 

 

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A l’occasion du bicentenaire, le lycée La Salésienne (Saint-Etienne) renoue avec son histoire

 

A Saint-Etienne, l’histoire de la Salésienne, un lycée professionnel et technique, est particulière : l’établissement a été créé par les sœurs salésiennes en 1952. Il a été rattaché au diocèse en 1985 à la suite du départ des sœurs. « Et en 2009, nous avons signé une convention pour que l’établissement soit à nouveau associé aux salésiens. La communauté éducative souhaitait retrouver sa tutelle d’origine », explique Jean-François Connan, chef d’établissement et Salésien Coopérateur. « Le bicentenaire a permis à l’établissement de diffuser sa culture salésienne. Et la mise en place de signes visibles contribue à cette culture. Le bicentenaire, c’est une manière de creuser le chemin. » Fin janvier, lors d’un week-end, Jean-François a installé cinquante icônes dans toutes les salles de l’établissement : salles de cours, réfectoire, CDI… « Le vendredi, il n’y avait rien. Les murs étaient vierges. Le lundi, il y en avait partout ! Les professeurs étaient au courant, mais les élèves ont été très surpris. Ils se sont interrogés sur la signification de l’icône. Cela a entraîné des échanges avec les enseignants. Qui est Don Bosco ? Pourquoi est-il connu dans l’établissement ? Quelles sont les particularités de l’établissement ? » Et de conclure : « Oui vraiment, avec le bicentenaire, l’esprit, la culture salésienne s’en trouvent renforcés. »

 

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