« Il est arrivé en Fiat 500 ! » Mère Yvonne Reungoat, salésienne, se souvient d’un pape François « d’une grande simplicité » | Le Télégramme

29 avril 2025

« Il est arrivé en Fiat 500 ! » Mère Yvonne Reungoat, salésienne, se souvient d’un pape François « d’une grande simplicité » | Le Télégramme

Photo : ANS

Après le décès du pape François, survenu le lundi 21 avril, mère Yvonne Reungoat, Supérieure des salésiennes de Don Bosco, évoque la « grande simplicité » du souverain pontife dans les colonnes du Télégramme.

Mère Yvonne Reungoat se rappelle d’un homme d’une « très grande simplicité », qui « qui aimait rencontrer les gens, rencontrer le monde ». Un trait de sa personnalité qu’il a prouvé en octobre 2021 : à la demande du pape François, mère Yvonne Reungoat a du mentir… pour couvrir une surprise ! « Nous étions 200 sœurs salésiennes réunies à Rome et il a voulu nous faire la surprise d’une rencontre très simple, très fraternelle, sans aucun apparat », raconte-t-elle. Alors que le pape devait s’adresser à elles via une vidéo, il es venu à leur rencontre à bord d’une Fiat 500, ravi de son effet !

L’attention aux autres

Peu avant son décès, le pape n’a pas arrêté d’aller à la rencontre des autres : le jeudi saint, le 17 avril, alors qu’il était malade et affaibli, il s’est rendu auprès des prisonniers de la prison romaine Regina Coeli, puis, le dimanche de Pâques, il a tenu à souhaiter une joyeuses fêtes aux fidèles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. « Il ne voulait pas aller à l’hôpital, se remémore mère Yvonne ; il vivait dans le contact avec les gens. »

Mère Yvonne connaissait bien le souverain pontife. En effet, ce dernier l’a nommée au Dicastère pour les évêques, au coté de Raffaella Petrini et Maria Lia Zervano. C’est la première fois que des femmes étaient nommée à cette instance chargée de conseiller le pape pour choisir les futurs évêques. D’autres nominations féminines ont suivi, comme celle de Simona Brambilla au poste de préfète du dicastère pour les Instituts de vie consacrée, puis celle de Raffaella Petrini à la tête du gouvernorat de l’État du Vatican. « De son pontificat, je retiens son attention pour les pauvres, pour l’écologie, mais aussi cette attention pour les femmes » souligne la religieuse. Mais aussi pour les victimes d’abus dans l’Église : « il voulait vraiment tout faire pour que les lieux d’Église puissent redevenir des lieux sûrs » souligne la religieuse, qui a assisté en 2019 à une rencontre sur le thème des abus. En attendant le conclave qui décidera du successeur de saint Pierre, mère Yvonne, à Rome, a pu participer à la ferveur et aux prières des fidèles, adressées pour le pape François et l’Église.

 

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