Alors je me levais

11 avril 2014

Cela faisait des heures que je marchais, sans autre nourriture que les blessures du chemin.

 

J’en eus assez et m’arrêtais, avec l’envie de tout abandonner : pourquoi risquer ainsi mes jours et perdre ma vie en goutte à goutte ? Je me souvins de ta propre route : jamais tu n’eus un regard en arrière, en dépit de ce qui t’attendais. Ton visage décidé continuait de sourire à nos craintes et nos lâchetés ; ta parole inlassablement venait refaire nos forces, même au moment de ton départ où, pourtant, nous avions fui. Je vis alors ce que signifiait « aimer à en mourir », comme si ta parole et ton regard venaient une nouvelle fois me rendre visite. Alors je me levais et repris la marche.

Mot du jour