En route vers le 5 août (2) : « Cette fille a des bras de fer », Marie-Do, femme d’action

16 juillet 2022

En route vers le 5 août (2) : « Cette fille a des bras de fer », Marie-Do, femme d’action

Dans trois semaines, le 5 août 2022, nous fêterons les 150 ans de la fondation de l’institut des Filles de Marie-Auxiliatrice, plus communément appelées dans le monde francophone les « Salésiennes de Don Bosco ». A cette occasion, nous vous proposons de découvrir en quatre temps la cofondatrice, sainte Marie-Dominique Mazzarello, à travers quatre aspects de sa vie et de son charisme.  Deuxième volet, Marie-Do, femme d’action : « Cette fille a des bras de fer », nous dit sœur Joëlle Drouin.

Marie-Dominique a été formée à l’action dès son enfance par son éducation. Comme toutes les filles de son âge, elle vaquait avec sa mère aux soins du ménage. Elle s’occupait de ses frères et sœurs plus jeunes et aidait son père à l’étable. Mais, chose plus surprenante pour une fille, elle demanda et obtint de son père de travailler avec lui à la vigne. Elle y était si efficace que les ouvriers vignerons disaient d’elle : « cette fille a des bras de fer et c’est éreintant de la suivre ».
Mais cette activité n’était pas le signe d’une agitation intérieure. Dans son travail, elle pensait continuellement à Dieu, elle le contemplait dans sa création, vivait en sa présence, unie à lui par un grand amour.
Lors de l’épidémie de typhus, malgré sa peur de contracter la maladie, elle accepte d’aller soigner ses cousins malades. Son action est motivée par sa foi : « Qui perd sa vie par amour pour moi la trouvera ». Elle fait plus qu’un travail d’infirmière. Simple et joyeuse, elle aide ses cousins à accepter leurs souffrances sans se détourner de Dieu, les prépare à la confession.
Lorsque suite à la maladie, elle n’a plus la force de travailler à la vigne. Elle cherche une idée et met alors au point, avec sa meilleure amie, un atelier de couture. Elle souhaite « aider les fillettes à devenir meilleures et spécialement leur apprendre à connaître le Seigneur. » Elle comprend ce que les jeunes aiment et se montre créative les jours de fête : carnaval à la maison, chants, danses, jeux, tout cela entrecoupé de courts et profonds moments de prière.

La rencontre avec Don Bosco en 1864 fit grandir encore plus en elle la décision de se dépenser entièrement pour la jeunesse. Quand il fait appel à elle pour lancer une œuvre pour les filles comme il avait commencé pour les garçons, elle se révèle une excellente formatrice et une vraie maîtresse de vie avec ses premières sœurs. Elle est attentive à développer en chacune ses qualités naturelles, à les aider à aimer le travail et à le faire avec une intention droite. Elle est joyeuse avec elles, participe aux temps de récréation. Très pragmatique, elle n’hésite pas à vendre l’unique habit de religieuse qui reste au collège pour acheter le pain qui manque. Elle privilégie toujours l’essentiel, c’est-à-dire la charité.

Elle voyage beaucoup pour de nouvelles fondations, pour encourager ses filles, envisage même de partir leur rendre visite en Amérique, avant que la mort ne la rattrape. Jusqu’au bout, elle sera active. On la verra travailler au milieu de ses sœurs, assise sur un petit banc dans la salle commune, écoutant et encourageant chacune.

Joëlle Drouin
Salésienne de Don Bosco
Communauté de Farnières

 

 

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