L’agriculteur

1 avril 2017

Il habite dans le sud de la France, près de la frontière italienne, là où se forgent des âmes rudes, loin des douceurs de la Riviera.

Venus d’Erythrée, ils cherchent des lendemains qui ne pleurent pas.

Il ne veut pas qu’ils errent sans fin sur les routes. Sans hésiter, parce qu’il est un homme, il leur offre l’hospitalité, les nourrit et met à leur disposition des caravanes, des tentes, un bâtiment désaffecté de la SNCF.

Mais c’est une faute. Dans son pays, dit « des droits de l’homme », mais ça le fait rire doucement, on ne peut pas considérer l’Autre comme son semblable. Il a été jugé, et condamné.

Ailleurs beaucoup d’autres se sont levés aussi, parce qu’ils ne veulent pas avoir honte. Au même moment, avec obscénité, d’autres défendent leurs privilèges, becs et ongles.

Mot du jour