« Cela fait plaisir de voir les enfants progresser, apprendre, grandir. On se sent utile » : le témoignage de Lucie, en volontariat salésien VIDES

16 novembre 2022

« Cela fait plaisir de voir les enfants progresser, apprendre, grandir. On se sent utile » : le témoignage de Lucie, en volontariat salésien VIDES

Lucie Douillet, étudiante de 22 ans originaire de Normandie, a décidé de partir cette année en volontariat salésien VIDES. Déjà fortement engagée dans le Mouvement Salésien de Jeunes (MSJ), elle souhaitait se mettre au service de jeunes dans un pays étranger. Depuis l’Italie, où elle est arrivée début octobre, elle témoigne.

 

« Depuis début octobre, je vis dans la communauté des sœurs salésiennes de Colleferro, une ville située au sud de Rome, à environ 1 heure de route« , explique Lucie. Deux missions lui ont été confiées : d’un côté, donner des cours de français aux enfants de maternelle et assister la maîtresse toute la journée en classe. De l’autre, participer à l’oratorio comme animatrice. « L’oratorio est ouvert tous les soirs après l’école ainsi que le samedi après-midi« , précise-t-elle.

Un camp de formation près de Calais cet été

Avant de partir en Italie (pour une année scolaire complète), Lucie a participé en juillet au camp de formation à Guînes (Pas-de-Calais), puis a effectué un stage de volontariat local à Bruxelles (Gandshoren) : « Pendant mon volontariat à l’internat Don Bosco de Bruxelles, j’ai travaillé avec deux éducatrices spécialisées et un groupe de 13 enfants de 5 à 10 ans », explique-t-elle.

« Le matin, je réveillais les enfants, j’aidais les plus petits à se préparer, je les accompagnais au petit-déjeuner et ensuite, j’emmenais un groupe d’enfants à l’école à pied. À 15h, je partais à pied dans une école chercher 2 petites filles. C’était très sympa, les trajets chaque jour, elles me racontaient leur journée. Je leur posais des questions pour apprendre à les connaître. On discutait beaucoup, c’était très intéressant. Arrivée à l’internat, j’allais directement dehors pour jouer avec tous les enfants ou discuter avec les éducateurs. L’après-midi s’enchaînait avec le goûter, les devoirs, la douche et le coucher. »

Que partager de ce temps de formation de quatre semaines en Belgique ? « Il y a deux souvenirs que je retiens particulièrement », répond Lucie. Le premier, c’était chaque soir quand elle aidait une petite fille de 5 ans à prendre sa douche : « Elle ne savait pas le faire toute seule. Au début, je faisais tout. Puis, au fur et à mesure des jours, je lui expliquais comment faire. Petit à petit, elle apprenait. Les deux derniers jours avant mon départ, elle s’est douchée toute seule ! C’était mon objectif avant que je parte et j’ai réussi ! Cela fait plaisir de voir les enfants progresser, apprendre, grandir. On se sent utile. »

Lucie, souvenir de Bruxelles…

Le deuxième beau souvenir, c’était l’aide aux devoirs. « J’aimais beaucoup le temps des devoirs avec les enfants, témoigne la jeune Normande. Chacun avait des choses différentes à apprendre et chacun avait un niveau différent d’apprentissage. Réciter les poésies, faire des mathématiques, des dictées, apprendre à lire, à compter. Le meilleur moment, c’est quand les enfants revenaient avec une bonne note. Ça me faisait plaisir car, sans mon aide, ils n’auraient peut-être pas eu une aussi bonne note.

Le volontariat, c’est partir à l’aventure

Evidemment, il y a eu des choses plus difficiles à vivre. « La première, c’est quand je suis arrivée à la gare à Bruxelles : mon téléphone a eu un problème, je n’avais pas de réseau, donc pas internet. J’avais prévu d’utiliser le GPS pour aller à l’internat. J’ai donc dû prendre sur moi, sortir de ma zone de confort et demander aux gens autour de moi mon chemin. Après avoir demandé à une dizaine de personnes, j’y suis arrivée. Dès le premier jour, j’étais mis à l’épreuve ! Quand on part comme ça, on part à l’aventure, il faut s’attendre à tout ! La deuxième chose, c’est que je me suis attachée aux sœurs, aux éducateurs et surtout aux enfants de mon groupe. Je partageais leur quotidien tous les jours. Je leur ai appris beaucoup de petites choses et ils m’en ont appris beaucoup aussi. Nous avons ri, discuté, jouer, travaillé, appris. J’aurais aimé rester plus longtemps pour les voir évoluer, grandir. »

Pourquoi l’Italie ?

A l’issue de ces quatre semaines à Gandshoren, Lucie a donc pris la direction de l’Italie. Mais au fait, pourquoi l’Italie ? « Avant le VIDES, j’ai passé la formation d’auxiliaire de puériculture et j’ai obtenu mon diplôme. Mais avant de passer cette formation, j’ai fais deux ans de licence Langues Étrangères Appliquées (LEA) à Caen et c’est là que j’ai appris l’italien », répond Lucie. Malheureusement, à l’époque, les cours étaient tous à distance (nous étions en pleine période COVID), je n’ai pas du tout pratiqué la langue. C’est ça qui m’a donné envie de partir en Italie pour améliorer mon italien. »

Un dernier mot ? « Je voudrais remercier la communauté des sœurs de Bruxelles qui m’a accueillie chaleureusement, avec qui j’ai passé de bons moments. Merci aux éducateurs qui m’ont intégré dans l’équipe et qui m’ont appris beaucoup sur les jeunes. Merci aux jeunes de l’internat, plus particulièrement les enfants de mon groupe qui vont me manquer. J’avais l’impression d’être comme une maman pour eux. Attendre devant le portail à la sortie de l’école, les réveiller le matin, faire le bisou du soir, les aider à s’habiller, les consoler du manque de leurs parents. Comme une maman ou comme une grande sœur qui prend soin de ses petits frères et sœurs. J’ai apporté beaucoup aux enfants, mais eux m’ont apporté encore plus ! »

Ces quatre semaines ont aussi permis à Lucie de s’habituer à vivre en communauté, loin de ma famille et à s’imprégner de la pédagogie salésienne.  « Je suis repartie avec plein de souvenirs en tête, heureuse et grandie. Impatiente de continuer cette aventure en Italie. » Bonne route Lucie !

 

 

–> Comme Lucie, quatre jeunes sont cette année engagés dans un volontariat salésien VIDES. Pour en savoir plus sur le camp de formation à Guînes en juillet dernier, cliquer ici.

–> Le volontariat salésien (le Vidès) permet à des personnes entre 18 et 35 ans de vivre un bénévolat de plusieurs mois au service de l’éducation des enfants ou des adolescents et de partager la vie et la mission éducative des frères ou des sœurs, salésiens de Don Bosco, en France, en Belgique ou dans un pays d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine. Plus d’infos en cliquant ici.

Famille Salésienne