Charlotte Caubel : ce que la ministre a dit aux acteurs du réseau Don Bosco Action sociale (DBAS)

27 mai 2023

Charlotte Caubel : ce que la ministre a dit aux acteurs du réseau Don Bosco Action sociale (DBAS)

A l’occasion des troisièmes assises du réseau Don Bosco Action sociale (DBAS) à Caen, jeudi 25 et vendredi 26 mai, Charlotte Caubel, secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, a effectué un déplacement dans le Calvados au cœur des œuvres salésiennes : le matin à Troarn, pour rencontrer les équipes de l’œuvre Notre-Dame, dirigé par Philippe Val ; puis l’après-midi à l’institut Lemonnier de Caen, accueilli par le directeur général, Benoît Bernard, et le provincial des Salésiens, le père Daniel Federspiel.

Elle a aussi et surtout ouvert par un discours ces troisièmes assises, qui réunissaient une centaine de cadres, directeurs et administrateurs de toutes les associations et œuvres salésiennes adhérentes du réseau Don Bosco Action sociale (DBAS), que coordonne le père Jean-Marie Petitclerc. Et qui est aujourd’hui en France l’un des principaux acteurs de l’action sociale d’inspiration chrétienne.

Qu’a dit la ministre ?
« Je suis très honorée de revenir à Don Bosco. Je dis revenir car en tant que directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), j’ai eu l’occasion de visiter l’Institut Don Bosco de Gradignan« , institut qui compte plus d’un millier de salariés dans tout le Sud-Ouest (et à Marseille).
« Ces Assises seront donc pour vous l’occasion d’échanger sur le sens de votre engagement dans le réseau DBAS et sur les spécificités de celui-ci, dans la continuité de la figure de Don Bosco : la confiance et le lien tissé avec chaque jeune ; le souci d’un accompagnement global ; la juste proximité et la prise en compte nécessaire –et délicate- de l’affectivité dans la relation éducative ; le projet de l’enfant, etc. »

Deux chantiers majeurs
Si le Président de la République a fait de l’enfance une des priorités du quinquennat, Charlotte Caubel a évoqué deux chantiers majeurs concernant la protection de l’enfance :
« L’insertion sociale et professionnelle des jeunes majeurs (je vous sais largement mobilisés sur ce sujet (avec par exemple votre dispositif ARIA) et vous en remercie. Il n’est plus possible qu’un SDF sur 4 né en France soit issu de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). C’est un gâchis collectif (humain avant tout) insupportable ; à ma demande, la Première ministre en a fait une politique prioritaire du Gouvernement« , a déclaré la ministre.
Deuxième chantier, « les mineurs non accompagnés : il est de notre devoir collectif de pouvoir accompagner et insérer au mieux ces enfants isolés. Vous prenez en charge nombre d’entre eux. La reprise nette des arrivées depuis l’an dernier est un nouveau défi pour nos dispositifs de protection de l’enfance. Faisons-en sorte de le relever dans le respect de nos principes, en évitant les polémiques. Ce sont des enfants, ils doivent être protégés, qui plus est au terme de parcours qui les ont confrontés à des dangers exceptionnels. »

Jean-Marie Petitclerc, coordinateur du réseau DBAS, a rappelé que sur ces deux chantiers, le réseau salésien était présent et engagé : par l’ARIA, le dispositif « Accompagnement relationnel pour l’insertion de jeunes adultes », pour lequel la Fondation TotalEnergies s’est engagée au côté du réseau salésien.

Et par la douzaine de plateformes MNA (mineurs migrants), dans le sud-ouest, en région parisienne et, bien sûr ici en Normandie, avec l’AMIG 14 (Association Maison Internationale Garelli), l’institut Lemonnier et Don Bosco-Giel. Près de 1000 jeunes migrants sont ainsi accueillis.

A Troarn
Dans la matinée, la ministre avait visité, le matin même, notre maison d’enfants à caractère social de Troarn. Philippe Val, directeur de l’Œuvre Notre-Dame (OND), rappela que son association est « la plus ancienne association caritative du département, reconnue d’utilité publique en 1859 par l’impératrice Eugénie. » La présence de l’OND à Troarn remonte à 1914. Aujourd’hui, 48 enfants et adolescents placés par les services sociaux ou les juges pour enfants sont accueillis ici.
La secrétaire d’Etat, en ouverture du temps d’échange avec l’équipe de l’OND, les invita à prendre la parole : « Ce déplacement a pour but de vous entendre. » Le dialogue fut franc et direct. L’un des éducateurs, souligne le journal Ouest-France, a notamment regretté le ratio d’un « éducateur pour douze enfants. Imaginez un goûter d’anniversaire chez vous… Chez nous, c’est tout le temps ! »

En conclusion devant les participants aux assises, la ministre, quant à elle, déclara : « Accueillir le jeune comme il est et désirer sa croissance, tel était l’un des principes-clés de Don Bosco. Merci à vous pour votre engagement au sein de ce réseau Don Bosco action sociale au profit des enfants, de tous nos enfants, à chaque étape de leur vie et quelle que soit leur situation. »

 

Pour aller plus loin :

–> L’article du journal Ouest-France

–> L’interview de Timothée Rivière et Alban Pelletier, éducateurs à l’AIFST, autre association salésienne d’action sociale de Normandie, et de Jean-Marie Petitclerc sur Tendance Ouest

–> La vidéo d’Ouest-France

–> Migrants et jeunes, le réseau salésien en première ligne

–> Lisa Barry, institut Don Bosco (Gradignan) : « La très grande majorité des migrants mineurs nous quitte vers l’âge de 19 ans, en ayant un logement et un emploi. »

Oeuvres salésiennes