Fête du 8 décembre : « Immaculée », une joie « de toute beauté »

2 décembre 2020

Fête du 8 décembre : « Immaculée », une joie « de toute beauté »

Le 8 décembre, fête de Marie-Immaculée. Le 8 décembre, date retenue comme marquant le début de l’œuvre de saint Jean Bosco. Le père Jean-François Meurs, salésien de Don Bosco et éducateur, revient sur cet événement fondateur. Et sur la figure de Marie « de toute beauté ».

Une toute petite semence en sait autant qu’un ordinateur. Elle contient tout un programme. Elle sait qu’elle est dans le sol, elle perçoit l’humidité, elle sent la chaleur, elle connaît le chemin vers la lumière et sait par où diriger ses racines. Elle développera des branches, des feuilles qui respirent le vent, qui sucent le soleil et boivent la pluie, des fleurs avec des parfums qui attirent les abeilles, des fruits équipés d’hélices astucieusement, ou protégés par une coque résistante. Quelle créativité !

Le 8 décembre 1841, fête de Marie Immaculée, Don Bosco a semé une toute petite graine : il a appris à Barthélémy Garelli à faire le signe de croix. Pour ce garçon, c’est le départ d’une nouvelle vie, libérée de l’ignorance. Jean Bosco, lui, y verra le début de son œuvre, le départ d’un arbre immense qui étend aujourd’hui ses branches et offre son parfum et ses fruits dans le monde entier (33 groupes, 15 000 religieux, 133 pays). Ce jour-là, Don Bosco ne pouvait imaginer l’ampleur extraordinaire de ce qu’il venait de planter en apprenant à un pauvre garçon à faire une prière toute simple.

C’est plus tard que Don Bosco a choisi cette date pour signifier le début de tout. Il a pris conscience qu’il y avait une terre accueillante pour cette petite graine : il y avait la Joie, parce qu’il y avait Marie « Immaculée ».

Car Marie « de toute beauté », c’est avant tout Marie « la joyeuse », la femme rayonnante d’allégresse qui chante « comme c’est beau ! », « c’est magnifique ! » Elle se réjouit parce que la vie gagne du terrain. Sa joie est sans frontières.

La beauté « intacte » de Marie, c’est bien plus qu’une sexualité aseptisée, c’est un cœur imperméable à la tristesse, parce que Dieu est toute sa joie ; un cœur qui ne se laisse pas contaminer par la médisance, la méchanceté, car il aime chacun comme un fils de Dieu. C’est un cœur sincère, doux, humble, reconnaissant. Un cœur qui se tourne vers les humains parce qu’il se tourne vers Dieu sans hésiter. Un regard sur ceux qui sont salis qui leur rend toute leur dignité. Une existence qui accueille la grâce de la joie et la retourne en action de grâce. Quelle chance pour les jeunes égarés, les protégés de saint Jean Bosco. Marie est un cœur qui bat et qui se bat pour que la Vie soit Joie.

Jean-François Meurs

Eglise