En Belgique : « La relation avant tout »

5 novembre 2015

En Belgique : « La relation avant tout »

Dans le cadre de la fête du bicentenaire de Don Bosco, les représentants des douze établissements du fondamental et du secondaire de Belgique francophone se sont tous réunis, pour la première fois, sur la scène du Théâtre Saint-Michel à Bruxelles. Isabelle Rosière, coordinatrice du Service Don Bosco Formation Belgique francophone, répond aux questions de DBA.

 

Don Bosco Aujourd’hui : Pourquoi un théâtre ?

Isabelle Rosière : Parce que cette journée, organisée par le service Don Bosco Formation Belgique et des représentants de l’équipe des directeurs, a été pensée comme un temps de co-formation, et un partage des pratiques sur scène. C’était une approche originale du thème : « La relation avant tout…En avant toutes ! ».

 

DBA : Comment s’est passé cette journée ?

Isabelle  : Magnifiquement bien ! Certains sont arrivés avec les pieds de plomb : « Encore une journée pédagogique ! » et sont repartis « re-boostés », enthousiastes, joyeux car nous avons beaucoup ri ! Avec parfois même le regret de ne pas avoir plus participé à la préparation en route depuis un an. Pour rencontrer ce public très varié et nombreux, où nous étions plus de mille, nous avions renoncé à une journée « colloque » au profit d’une journée participative avec un panel très varié de propositions. Une journée « cadeau » qui restera gravée dans le cœur de chacun d’entre nous !

 

DBA : Le projet est de mutualiser les « bonnes pratiques » sur le thème de la relation ?

Isabelle : Oui, avec un focus particulier sur le pôle « affection ». Les trois regards sont de toute façon liés, mais nous les avons transmis « en pratique ». Le corps de la journée était dédié au partage des talents des équipes dans le but d’inspirer les collègues des autres écoles et d’incarner le réseau salésien belge francophone ! Il y a tellement d’ingéniosité pour répondre aux défis quotidiens…! Et puis, cela nourri la joie, l’espérance, car cela met les acteurs de nos écoles dans leur force. Ce sont eux les experts après tout ! La transmission des pairs par les pairs, si cher à Don Bosco, pratiqué avec les adultes…

 

DBA : Un théâtre : c’est un lieu original pour une formation ?

Isabelle : Sur scène, les personnes sont venues présenter de façon créative et ludique ce qui se pratique très concrètement à travers différents projets dans nos écoles. Cela a été le résultat d’un long travail de terrain. Pendant une année, nous avons collecté les pratiques pédagogiques reconnues comme pertinentes par les équipes dans chacune des écoles. Nous avons demandé ensuite à Paolo Doss, de nous aider à mettre ce travail en scène. Durant cette journée, les idées ont été jouées de manière créatives devant tout le monde. La conférence de Vincent Flamand en a donné le cadre théorique.

 

 

 

DBA : Quelle a été la scène la plus marquante pour vous et pour le public ?

Isabelle : Il y en a eu beaucoup : les rires, la poésie, l’autodérision, la surprise du travail des équipes : quelle inventivité ! La formidable énergie présente, le sentiment d’unité tout au long de la journée malgré la diversité des interventions, l’enthousiasme et surtout l’envie plus que jamais de mettre des couleurs dans leur classe en rentrant !

 

DBA : Le public de cette journée était-il issu du réseau salésien essentiellement ?

Isabelle : Oui, mais pas seulement ! Nous avons notamment reçu la ministre de l’éducation, le directeur générale du Secrétariat Général de l’enseignement catholique belge, mais aussi des salésiens coopérateurs, des sœurs et des frères salésiens de Don Bosco, des amis de la famille, des membres de congrégations amies…

 

DBA : Comment avez-vous fait pour fédérer mille personnes autour de la pédagogie salésienne ?

Isabelle : « Pour élever un enfant, il faut un village ! ». Tout ce monde est concerné par l’éducation de nos jeunes et nous visons la cohérence entre eux ! Cette journée a montré cette richesse et cette volonté. Par ailleurs, nous avons aussi réalisé deux films, dont l’un d’une demi-heure, dans lequel on a interrogé toutes les personnes qui sont proches de l’école : les éducateurs, les parents, le personnel d’entretien, les enseignants, les jeunes. Ils ont tous mis leurs mots sur les valeurs qui nous animent : la confiance, la joie, l’accueil, la bienveillance, l’espérance, la place donnée à l’autre,…

 

 

 

DBA : C’est le défi que vous relevez dans l’animation des formations durant toute l’année ?

Vidéo : « … et la relation dans tout ça! »
(cliquez sur les 4 flèches pour agrandir)

Isabelle : Oui, j’aide les douze écoles Don Bosco de Belgique francophone à s’approprier les trois piliers de la pédagogie salésienne et à les incarner dans leur pratique en classe et entre collègues. Le vrai défi est de trouver des moyens qui les rejoignent pour le faire ! Aussi, j’offre un panel de propositions et j’associe très souvent des membres des équipes : Pouvoir Organisateur, direction et professeurs à la construction des dispositifs de formation. Je les écoute. Je stimule une dynamique d’intelligence collective et j’aide à « faire réseau », notamment par le partage des pratiques réussies dans le contexte particulier de chacun. D’ailleurs pour information, une description de chaque projet présenté sur scène et de petits gestes salésiens propres à chacune de nos écoles, peut être lue dans la rubrique « bicentenaire » de la partie belge du site de formation : www.maisonsdonbosco.eu Ceci constitue l’ébauche d’une banque de données des « pratiques salésiennes réussies » autour des trois regards du Système Préventif de Don Bosco dans notre réseau. (Site en cours de construction !)

 

Propos recueillis par Hélène Boissière
Don Bosco Aujourd’hui
05 novembre 2015

 

En Belgique…

 

Le réseau belge c’est plus de 1000 professeurs et éducateurs et plus de 8000 élèves répartis dans :

  • 8 écoles secondaires
  • 3 CEFA
  • 2 internats SDB et 1 internat FMA
  • 4 écoles fondamentales
  • Une école de promotion sociale pour adultes (Verviers)

Il y a deux associations des directions, une pour le secondaire (ADIDB) dont le président est Dominique Germain et le secrétaire Paul Daumen. Une pour le fondamental (ADIDBF) dont le président est Gérard Hallet.

Le service Don Bosco Formation travaille en étroite collaboration avec ces deux instances.

 

 

 

Oeuvres salésiennes