En Tunisie, les Salésiens doublent leur présence

9 avril 2015

En Tunisie, les Salésiens doublent leur présence

Juste après les attentats terroristes qui ont marqué la Tunisie, la congrégation salésienne a renouvelé son engagement pour être présente aux côtés des jeunes tunisiens, et oeuvrer pour l’éducation.

 

 

L’attentat terroriste au Musée du Bardo : un terrible coup

« Cela a été un terrible coup pour tous les Salésiens qui, à la Manouba, avec l’oratoire-centre des jeunes, s’occupent de 800 élèves musulmans. Il est difficile de prévoir les répercussions », a déclaré le P. Ruta.

 

Une nouvelle présence salésienne à Tunis

La communauté salésienne est sur le point d’assurer la direction du centre éducatif « École Secondaire Libre » de Tunis, dirigé et animé, à ce jour, par les Pères Marianistes. Pour assurer le passage des consignes, du 15 au 18 mars, le P. Giuseppe Ruta, Supérieur de la Province salésienne Italie-Sicile dont dépend la présence salésienne en Tunisie, s’est rendu sur place à Tunis.

 

Les 16-17 mars, le P. Ruta a participé pour la première fois à l’Assemblée générale de la Conférence des Supérieurs majeurs et des Délégués de la Tunisie (COSMADT), qui réunit tous les Supérieurs des Congrégations présentes en terre tunisienne. L’archevêque de Tunis a manifesté toute son estime pour les religieux et religieuses en les définissant comme « pionniers dans la vigne du Seigneur » – dans certaines zones ils constituent l’unique présence chrétienne – et témoins prêts à montrer le visage du Christ dans le contexte musulman.

 

Présents à la Manouba et à Menzel Bourguiba

 

Actuellement, les Salésiens s’occupent d’une seule œuvre en Tunisie, celle de la Manouba, qui se compose d’une école et d’un oratoire. Les Filles de Marie Auxiliatrice dirigent quant à elles une école dans la capitale et un autre centre éducatif à Menzel Bourguiba, à environ 60 km de Tunis.

 

« L’éducation catholique est appréciée et respectée dans le pays.  L’école salésienne offre un service caractérisé seulement par la qualité et la professionnalité. Tous les élèves, mais aussi tous les membres du personnel sont musulmans. Comme Fils de Don Bosco, nous savons que l’éducation est une affaire de cœur et avec cet esprit nous travaillons avec les jeunes », expliquent les Salésiens. Il n’est pas nécessaire de parler explicitement de dialogue et de respect des différences « car le message passe de lui-même, dans la quotidienneté de la vie de l’école ».  En vue de la prise en charge de la nouvelle école, l’envoi de nouveaux missionnaires salésiens en terre tunisienne est à l’étude.

 

 

ANS
9 avril 2015

 

 

 

JEAN MARIE PETITCLERC EN TUNISIE

LA PEDAGOGIE DE DON BOSCO DANS UN ENVIRONNEMENT MUSULMAN

 

Pourquoi êtes-vous allé en Tunisie ?

J’ai été en Tunisie pour assurer, dans le cadre du bicentenaire, une formation à la pédagogie salésienne pour l’ensemble des enseignants (une centaine). La formation a eu lieu dans les deux écoles : une journée à Tunis (une pédagogie de la confiance) et la deuxième à Metzel Bourguiba (une pédagogie de l’alliance et de l’espérance).

 

Que font les frères et les soeurs ?

A l’école de la Manouba, il y a trois salésiens : le directeur, le conseiller principal d’éducation et un polonais. A Menzel Bourguiba, les trois soeurs sont elles-aussi dans les fonctions de direction et d’économat. Aucun  n’enseigne : le gouvernement tunisien impose que tous les enseignants soient musulmans.

 

 

Comment avez-vous vécu cette formation auprès des enseignants musulmans ?

J’ai été très intéressé par cet exercice consistant à présenter la pédagogie de Don Bosco en ôtant toute référence explicitement chrétienne. J’ai été impressionné par la qualité d’écoute et la très grande implication dans les débats de l’auditoire. Qu’il fait bon voir la pédagogie de Don Bosco continuer d’être d’actualité même dans le monde musulman. Cet adaptation est aussi bien utile dans le contexte de la laïcité de la France.

 

 Jean-Marie Petitclerc, sdb

 

 

 

Oeuvres salésiennes