Dans Le Monde, Véronique Margron rend hommage à Xavier Thevenot

6 février 2022

Dans Le Monde, Véronique Margron rend hommage à Xavier Thevenot

Chaque semaine, le quotidien Le Monde interroge une personnalité sur un moment décisif de sa vie. Et y consacre une pleine page. Il y a quelques jours, c’est à la présidente de la conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), sœur Véronique Margron, que le journal a consacré cette rubrique.

Il faut dire que sœur Véronique, dominicaine, docteure en théologie morale, première femme élue doyenne d’une faculté de théologie (c’était à Angers), ne s’est pas dérobée, l’automne dernier, au moment du rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise. Elle a tenu des paroles fortes.
Or, à la question « je ne serais pas arrivée là si… » que lui a posée Solenn De Royer, Véronique Margron a répondu : « si je n’avais pas rencontré un immense théologien, Xavier Thévenot (1938-2004) quand j’avais 25 ans ».

« Sur le seuil »

Elle rend hommage ensuite à notre frère salésien de Don Bosco, théologien, prêtre, qui s’est rendu « sur le seuil » de l’Eglise, « prêt à recevoir et à écouter ceux dont la vie était malmenée ». « Il se trouvait à une jointure. De mon côté, je venais d’entrer dans la vie religieuse, alors que j’étais issue d’un milieu profondément agnostique, et je travaillais au ministère de la justice, avec des mineurs en danger. Il y avait une forme d’écart des mondes. Il m’a aidée à faire le trait d’union. J’ai compris que je pouvais à la fois écouter des vies bouleversées et lire saint Thomas d’Aquin. »

Déjà en 2020, pour le quotidien La Croix, la religieuse dominicaine avait évoqué le souvenir du père Xavier Thévenot :
« À l’Institut catholique de Paris, Xavier Thévenot est un professeur écouté et reconnu. « L’amphithéâtre était comble, alors que la plupart des autres cours, fussent-ils passionnants, restaient confidentiels », se remémore la religieuse. Cet attrait doit beaucoup au style du théologien : précis, fin connaisseur des grands auteurs de la tradition catholique, mais aussi attentif aux vies concrètes, préférant l’encouragement au jugement. Le religieux salésien aimait définir la morale comme « ce à quoi le genre humain s’oblige quand il veut donner un sens à sa vie », comme « un ensemble de règles, de valeurs qui permettent de trouver peu à peu et librement des chemins d’humanisation et de bonheur ».

Pour lire, cette remarquable interview dans Le Monde, cliquer ici.

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