En route vers la Saint Jean Bosco (J-6) : un garçon de café effronté…

25 janvier 2022

En route vers la Saint Jean Bosco (J-6) : un garçon de café effronté…

Le Père Jean-François Meurs

J-6 dans cette semaine salésienne… Nous vous proposons, pour démarrer cette journée, un épisode de la vie de Jean Bosco, attablé à un café. Le mot du jour du père Jean-François Meurs.

 

Automne 1860. Comme souvent, Don Bosco s’assied à une table du « Caffè della Consolata », dépose un gros paquet de lettres et profite d’un moment de paix pour lire et répondre à son courrier. L’établissement – qui se trouve tout près du sanctuaire de la Madone qui console -, vient d’engager un jeune garçon de 13 ans plutôt vif. Il s’était enfui de chez lui durant l’été parce qu’il ne supportait plus les reproches et la sévérité de ses parents.

 

Le patron appelle le garçon et lui commande :

– « Va demander à ce prêtre ce qu’il désire.

Moi, m’adresser à un prêtre ? proteste le gamin.

Fais ce que je te demande, et vite, petit impertinent ! ».

 

Le garçon s’adresse à Don Bosco brutalement :

« Qu’est-ce que tu veux, curé ? »

Celui-ci le fixe dans les yeux et lui répond avec une grande amabilité :

– « Mon ami, je désire une tasse de café. Mais à une condition…

Laquelle ?

Que tu me l’apportes toi-même ».

 

Le gamin reste bouche bée. Il racontera plus tard : « Ces mots et ce regard me captivèrent, et je me dis que ce prêtre n’était pas comme les autres. Je lui portai le café, et une force mystérieuse me retint près de lui. Il se mit à m’interroger, souriant, s’intéressant à mon pays d’origine, à mon âge, à mes goûts, à mes occupations, et surtout aux raisons de ma fugue loin de chez moi ». Le dialogue était sympathique :

« Tu es intelligent, cet endroit et ce travail ne sont pas faits pour toi. Tu devrais étudier.

Oui, j’aimerais bien, mais je n’ai pas les moyens …

Veux-tu venir chez moi ?

Où ça ?

À l’Oratoire, au Valdocco, pas loin d’ici. Tu pourras jouer, rire, t’amuser, et étudier avec d’autres garçons… 

Ah bon, d’accord, je viens … Tout de suite ? Demain ? 

Dès ce soir, je vais te préparer une place ».

 

La famille du garçon, bien qu’à l’aise financièrement, contribua très peu aux dépenses. Le loustic, bien que spitant comme un écureuil, avait bon coeur et prenait ses études très au sérieux. Craignant cependant de ne pas pouvoir étudier jusqu’au bout, il alla trouver Saint Jean Bosco qui le rassura : « Peu importe si tes parents ne veulent plus payer, je suis là. Sache que Don Bosco ne t’abandonnera jamais ».

Et de fait, rien ne lui manqua tant qu’il fut à l’Oratoire. Dès qu’il eut fini ses études et qu’il commença de gagner ses premiers sous, il envoya des petites sommes à Don Bosco, au prix de privations. Il disait que les trois années passées au Valdocco avaient changé sa vie.

 

Jean-François Meurs, salésien de Don Bosco, communauté de Ressins

D’après José Gomez Palacios (Bollettino Salesiano Septembre 2019)

 
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