Jour de joie

5 avril 2015

On marche beaucoup ce jour de Pâques, on court même. On dévale les rues de Jérusalem, on bat la campagne jusqu’à Emmaüs. Les femmes, les disciples cueillent des éclats de couleurs, des mots, ils n’en croient ni leurs yeux ni leurs oreilles. Ils cherchent un homme, ils rencontrent des anges, ou un jardinier. Le tombeau est vide : Jésus, l’homme qui marche, a-t-il repris la route ? Ils doutent. Des racontars de femmes. Ils ont verrouillé leur cœur. Cependant, le goût de l’impossible qu’il leur a insufflé grandit en eux. Il suffit d’un prénom, d’un ton de voix, d’un peu de pain partagé. Tout à coup, c’est l’évidence. Il vit et il crut. Les pèlerins font demi tour. Leur cœur n’est plus vide, il brûle. Jésus est là plus vivant que jamais. La joie les submerge.

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