Le confinement et le passage de Pâques

Mot du jour Lundi de Pâques

Frère Vincent Kergourlay SDB

Bonjour à tous en ce lundi de Pâques. Pâques chez soi, Pâques à la maison, une étrange Pâque que celle-ci. Mais rappelons-nous les Hébreux en Egypte : Confiné dans leur maison à manger la Pâque entre eux dans l’intimité de la chaumière alors que le pays est ravagé par toute sorte de fléaux.

Rappelons-nous aussi du sens du mot Pâques, « le passage » ; Ce passage des hébreux à travers la mer rouge, ce passage de la mort de jésus sur la croix, ce passage que nous vivons, ce confinement.

Il y a différents types de passage, et ces passages sont des passages difficiles, l’aridité du désert, rien à boire, rien à manger, la souffrance et le rejet du Christ sur la Croix, ce confinement, cet isolement, cette mort sociale en quelque sorte. Mais aujourd’hui, Pâques veut nous interpeller sur le sens du mot passage et sur les difficultés que nous pouvons rencontrer, puisqu’un passage nous mène toujours vers un point de chute, un point d’arrivée : la terre promise pour les hébreux, la résurrection glorieuse du Christ, et nous quand ce confinement prendra fin, le retour à la vie active, le retour auprès de nos proches, de notre travail, de notre paroisse.

C’est pourquoi ce passage nous interpelle, la Pâque du Christ vient nous interpeller chaque jour, chaque année. En effet, c’est ensemble que nous devons traverser cette épreuve ; les Hébreux ont vécu ensemble cette traversée du désert ; malgré les persécutions, c’est ensemble que les apôtres ont continué d’annoncer le message du christ, et c’est ensemble que nous pouvons vaincre ces difficultés liées à l’épidémie. Par exemple, en entretenant les liens que nous pouvons garder entre nous grâce aux différents moyens de communication, avec les personnes autour de nous, ou ceux avec qui nous vivons.

Nous sommes donc interpellés aujourd’hui à vivre ce passage ensemble vers une résurrection toujours actuelle où Dieu vient nous rejoindre dans notre vie de chaque jour.