Tu as du prix aux yeux de Dieu : frère Benjamin parle de sainteté et de la présence de Dieu sur RCF Belgique

9 juin 2023

Tu as du prix aux yeux de Dieu : frère Benjamin parle de sainteté et de la présence de Dieu sur RCF Belgique

 

Prêtre salésien de Don Bosco, très actif sur les réseaux sociaux, frère Benjamin a publié fin février aux éditions Artège Tu as du prix aux yeux de Dieu, témoignage de sa rencontre avec Dieu quand il était enfant, de sa vocation, de la manière dont Dieu peut répondre à nos interrogations.

 

Au micro de RCF Belgique, frère Benjamin revient sur son parcours, de sa conversion à neuf ans à son choix de devenir prêtre : « j’avais l’impression qu’en trouvant Dieu, j’avais tout trouvé. Dans ma tête de gamin de neuf ans, Dieu valait la peine qu’on lui offre toute sa vie à son service ». Un choix qu’il a murement réfléchi au fil des ans, petit à petit, mais qui lui apparaît comme une évidence : « si je devais analyser les différentes aspirations humaines, pour moi la plus grande était de me consacrer corps et âme à l’amour de Dieu. Il y a une notion d’urgence, comme si j’avais déjà la sensation que le monde allait mal et qu’il était urgent d’annoncer l’amour et le royaume de Dieu ».

Mais, « pour toute âme qui vive, ce qui est toujours à prioriser, c’est la sainteté du quotidien, c’est à dire les petites choses : prendre des nouvelles de sa grand-mère, parler honnêtement aux gens, etc ». Car, rappelle-t-il, « nous sommes tous appelés à la sainteté ».

Pour grandir sur le chemin de la sainteté, Frère Benjamin invite les jeunes à réfléchir au « cri » qui les touche : « moi j’étais sensible au cri des jeunes qui se suicident. Ce cri des jeunes tellement désespérés, il fallait que j’y réponde en me consacrant aux jeunes ». Consécration qu’il réalisera en rejoignant les salésiens de Don Bosco en 2007, avant de prononcer ses vieux définitifs en 2015.

Un long chemin de Foi

Pourtant, ce choix n’empêchera pas frère Benjamin, de connaître, comme nous tous, des moments de doute ; doutes qui l’assailleront de ses 18 ans à 26 ans : « c’était une épreuve pour moi : tout s’essoufflait. Je requestionnais tout les fondements de la Foi ». Tout comme dans une relation amoureuse, les élans du cœur s’apaisent : « on croit que l’on aime plus, alors qu’au contraire, c’est là que commence le véritable amour ! On commence à voir et accepter les défauts le l’autre, comme moi je voyais dans la Foi ce qui n’allais pas ou que je ne comprenais pas ».
Malgré ses interrogations, Frère Benjamin entrera au séminaire, avant de découvrir les salésiens : « chez les salésiens, j’ai vu tellement de charité, d’amour, de sérieux dans la manière d’accompagner les jeunes, une telle générosité ». Une phrase, un jour, le touchera : « ‘Tu n’as rien à exiger de Dieu’ m’a dit un jour le père Daniel Federspiel, aujourd’hui provincial des salésiens, qui fut le maître des novices durant le noviciat de Frère Benjamin. Cela m’a dérangé. J’ai compris que j’allais vers Dieu pour qu’il fasse ceci ou cela pour moi. J’avais une relation qui n’était pas mature affectivement, sans doute liée au fait que je n’ai pas connu mon père, qui a quitté ma mère quand elle m’attendait : je ne laissais pas Dieu libre de faire ce qu’il veut et de me transformer. Cette phrase m’a aidé à comprendre d’où venait mes doutes, et a changé ma relation avec Dieu ».

Aujourd’hui directeur du collège Don Bosco de Giel en Normandie, Frère Benjamin continue de se consacrer aux jeunes, et d’évangéliser sur les réseaux sociaux ou la musique, sa grande passion. A chaque fois, il tente de poser sur les jeunes qu’il croise un regard de bienveillance, pour voir les raisons qui peuvent se cacher derrière chaque comportement compliqué, et les dénouer pour accéder au trésor qu’est la personne. Et nous rappelle que Dieu ne nous abandonne jamais.

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